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Lin Jarvis a apparemment décidé de fermer les dossiers encore en cours en 2020 pour se projeter vers 2021 et au-delà. Un exercice compliqué depuis que la crise du coronavirus s’est invitée dans le paysage, bouleversant un monde qui revoit ses plans et refait ses calculs. Le manager Yamaha s’est donc exprimé avec prudence sur les options qui permettraient encore d’espérer une saison cette année, il a parlé du souci à venir de la réduction nécessaire des coûts, et il a aussi causé pilotes avec le cas Valentino Rossi. Ce dernier s’éclaircit, mais il y en a un autre dans l’ombre : celui de Jorge Lorenzo…

Nous aurions eu une saison normale, nous serions sans doute entrain de parler de lui. De qui ? D’un Jorge Lorenzo qui est descendu à ce point dépité de sa Honda à la fin de la campagne 2019 qu’il a décidé de raccrocher son cuir. Mais le feu de passion n’était pas tout à fait éteint. Il a fallu qu’il retrouve une Yamaha pour qu’il reprenne de la vigueur.

Un contrat de pilote test, une course comme invité en Catalogne devaient lui ouvrir l’esprit sur cette question d’un retour à la compétition. Seulement voilà, la pandémie est passée par là, bouleversant tout sur son passage. Même si Por Fuera a glissé que Misano et le Motegi étaient des circuits intéressants pour lui, aucun nouveau plan n’a été élaboré pour lui à Iwata, en attendant d’y voir plus clair dans cette crise.

Reste qu’il est dans les murs. Et il est pris en considération par Lin Jarvis. Un cas qu’il définit ainsi dans une interview à La Gazzetta dello Sport : « il pourrait y avoir une solution avec l’équipe Petronas ou avec d’autres. Il n’a qu’un contrat d’un an avec nous. Le test de Sepang l’a aidé à rejoindre Yamaha et à retrouver certains automatismes. Lui aussi est maintenant confus. Il est difficile de décider de revenir courir sans pouvoir rouler. Il aurait dû faire une wildcard à Barcelone. Maintenant, nous ne savons même pas si nous pourrons courir cette saison. »

Cela étant dit, le même Jarvis est heureux du retour du Majorquin au bercail d’Iwata : « je suis heureux de voir que Jorge est très positif, notamment parce qu’il a traversé deux années très difficiles, notamment chez Honda . Il voulait faire de nombreux tests cette année, surtout pour voir s’il était rapide. J’espère que l’année prochaine, même s’il ne court pas, il restera avec nous en tant que testeur. Je ne sais pas si cette année il pourra jouer le rôle de joker. Nous voulions le faire à Barcelone, mais la course a été annulée ».

 

 

Des couleurs Petronas qui réuniraient dès lors Valentino Rossi et Jorge Lorenzo : « ce serait intéressant, aussi parce que ce ne serait pas moi qui devrais les gérer », a-t-il dit en plaisantant, rappelant l’année 2015 mouvementée. « Mais je pense que c’est peu probable. Le but principal de l’équipe Petronas est de faire croître la prochaine génération. Et j’aime beaucoup Morbidelli. Il est sur la liste d’autres usines, mais j’espère que cela continuera avec nous », a-t-il ajouté.

S’occuper des jeunes certes, ce qu’adoube Razlan Razali de Petronas et pourtant, Valentino Rossi est promis pour être le successeur de Fabio Quartararo sur la Yamaha malaisienne. N’y a-t-il pas comme une contradiction ? Jarvis coupe court : « la décision du pilote est approuvée par Yamaha. Pour Rossi, je veux que ça continue pendant encore un an. » Non mais, c’est qui qui commande ?

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