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De Luigi Ciamburro  / Corsedimoto.com

Le MotoGP 2020 connaitra un nouveau paramètre: le pneu arrière Michelin. Qu’en pensent les chefs-mécaniciens ? David Muñoz : « cela peut aider Valentino Rossi. »

Durant la saison MotoGP 2020, il y a un nouveau protagoniste qui pourrait représenter une variable importante. Surtout en début du Championnat du Monde, avec certaines équipes (Honda et Ducati en tête) qui n’ont pas encore trouvé une base technique optimale. Nous parlons du nouveau pneu arrière tendre introduit par Michelin après les différents tests de 2019. L’objectif était d’améliorer à la fois les performances et la durabilité, objectifs atteints en assurant une plus grande empreinte lors de l’inclinaison, ce qui, avec une augmentation de l’adhérence, a permis d’améliorer la traction (diminution du patinage) et de réduire l’usure.

Le nouveau pneu arrière introduit dans la catégorie MotoGP appelle les pilotes à apporter de légères modifications à leur style de pilotage, et les ingénieurs à apporter des modifications à la suspension et au châssis. Lorsque la moto est inclinée, la zone de contact est plus grande. En conséquence, en accélération, en phase de traction, les pilotes auront une meilleure adhérence et une traction plus élevée que l’an dernier. Apparemment, la nouvelle carcasse pourrait faciliter (initialement) certaines équipes (Yamaha et Suzuki) et appeler d’autres équipes (Ducati et Honda) au travail forcé. Mais qu’en pensent les intéressés à l’intérieur des stands ?

David Muñoz, responsable technique de Valentino Rossi, admet un petit avantage. « Notre moto a beaucoup évolué depuis l’année dernière et ce nouveau pneu Michelin nous a aidés. L’an dernier, Rossi a eu des problèmes de surchauffe du pneu lors de certaines courses. » Évidemment, ce nouveau pneu ne résoudra pas les problèmes de l’homme de Tavullia en seconde partie de course, quand il souffre d’un manque d’adhérence. Et le test de trois jours à Losail l’a largement démontré, en particulier le troisième jour.

Jose Manuel Cazeaux, chef mécanicien d’Álex Rins, reste prudent avant de parler des avantages. « Nous l’avons essayé à quelques reprises l’année dernière, puis à Valence et à Jerez. Sur notre moto, nous n’avons pas vu de grandes différences, mais cela nous a donné plus de performance et de régularité lors des simulations de course. Nous sommes heureux, mais nous avons entendu dire que pour d’autres usines,  mais ce n’est plus le cas, elles avaient remarqué plus de différences, positives et négatives. Dans notre cas, pour être honnête, nous n’avons pas remarqué de grande différence. »

DUCATI, APRILIA ET KTM

Chez Ducati, cependant, le nouveau pneu arrière tendre cause pas mal de maux de tête. Alberto Giribuola, mécanicien en chef d’Andrea Dovizioso, avoue que la GP20 n’est pas encore prête à exploiter la nouvelle carcasse Michelin. « D’après ce que nous avons vu jusqu’à présent, le pneu semble meilleur en termes d’adhérence, mais il est un peu plus compliqué en termes de maniabilité. Lorsque  l’adhérence se dégrade, la moto commence à devenir un peu plus nerveuse. Nous devons donc travailler pour essayer de conserver l’adhérence supplémentaire, ce qui est bien, mais en même temps, nous devons la transformer en quelque chose que nous pouvons utiliser. »

Satisfaction dans la maison Aprilia. Antonio Jimenez, mécanicien en chef d’Aleix Espargaró, souligne les avantages en entrée et sortie de virage. «Le nouveau pneu Michelin a un peu plus de potentiel et de stabilité. J’ai entendu dire qu’il y en a qui n’en sont pas satisfaitsmais d’une façon générale, je pense que les pilotes sont rapides et qu’ils sont satisfaits des pneus . »

Sergio Verbena, technicien en chef de Brad Binder, fait la promotion de la nouveauté introduite en MotoGP: « Ils ont fait un pas en avant, la moto a plus de traction et est plus stable en termes de distance de course. Maintenant, nous devons confirmer ces sensations sur d’autres pistes. »

 

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Luigi Ciamburro