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Pecco Bagnaia

Pecco Bagnaia est un pilote nerveux qui joue avec les nerfs de son employeur Ducati pour lequel il a souvent entonné l’air de l’éternel retour dans la course au titre cette saison, avant de se reprendre les pieds dans le tapis. Mais cette fois, on dirait que c’est la bonne et pour cause : l’Italien est dos au mur, il a joué tous ses jokers. Pour les courses restantes dans cette campagne il doit gagner ou au minimum ne jamais descendre du podium. S’il doit espérer une faute de la part de ses rivaux que sont Quartararo mais aussi Aleix Espargaró, le faux pas lui est interdit. Pecco Bagnaia au caractère fragile supportera-t-il cette pression ? Le directeur sportif de Ducati Corse Paolo Ciabatti répond par l’affirmative.

Alors que se profile à l’horizon le 13è des 20 rounds de cette saison avec ce Grand Prix d’Autriche, Ducati fait le point sur son pilote Pecco Bagnaia, troisième au championnat depuis le dernier rendez-vous à Silverstone qu’il a dominé : « Pecco a gagné quatre fois et a ramené une troisième place » énumère Paolo Ciabatti, directeur sportif de l’armée rouge. « Malheureusement, Pecco a chuté au Mans, il n’a pas eu de points au Sachsenring à cause d’une chute, il n’a obtenu qu’un seul point à Mandalika », rappelle aussi l’Italien. « Et que dire du Grand Prix de Barcelone ? Il n’a pas pris un bon départ là-bas après sa deuxième place sur la grille, ce qui a porté un peu la malchance. Si nous avions bien utilisé toutes nos chances, nous n’aurions peut-être plus que six points de retard sur le leader Quartararo ».

Mais on est à 49, soit, à un point près, la valeur de deux Grands Prix. Avec celui de ce week-end en Autriche, il en reste huit… Et Ciabatti rappelle qu’il n’y pas qu’un seul adversaire à contrecarrer : « il ne faut pas oublier Aleix Espargaró. On parle beaucoup de Fabio. Mais Aleix fait des choses extraordinaires. Il a l’air parfait sur cette moto ».

Pecco Bagnaia

« Pecco Bagnaia a dû mûrir un peu après les problèmes de la première partie de saison« 

Mais l’espoir est toujours vivace dans les rangs de Borgo Panigale : « nous pensons qu’il est possible de gagner le championnat avec Pecco Bagnaia en 2022. Fabio est un pilote exceptionnel. Mais même lui peut commettre des erreurs. Nous devons juste faire notre travail et voir ce qui se passe ».

Le scenario de la réussite est clair, mais aussi compliqué à réaliser : « nous devons toujours être sur le podium et gagner le plus souvent possible. Si ça ne marche pas, il faudra essayer de finir 2e ou 3e. Nous ne pouvons plus nous permettre d’avoir des zéros. Ce sera difficile pour nous, mais ce n’est pas impossible » dit Ciabatti qui n’occulte pas un autre paramètre : la solidité mentale de son pilote Bagnaia… « Pecco a dû mûrir un peu après les problèmes de la première partie de saison. Il a dit lui-même qu’il doit devenir plus cohérent et à un certain moment, il s’est battu pour la victoire à chaque Grand Prix ». Et il termine sur Speedweek : « attendons de voir ce qui se passera d’autre en 2022 ».

Une suite pour les rouges qui aura lieu dès ce week-end dans les vertes plaines de Styrie. Ducati a huit machines sur la piste avec celle de Bagnaia. Au vu de ce qui précède, il ne peut être envisagé par la marque que son héros officiel perde des points précieux face à une machine sœur. Il semble évident qu’il faudra lui laisser la place. En Autriche, un Jorge Martin en quête de légitimité pour le poste officiel que brigue aussi Bastianini s’effacera-t-il pour laisser la victoire sur le Red Bull Ring à l’Italien ? La question vaut aussi pour Bastianini mathématiquement toujours dans le coup pour la couronne. Sans parler d’un Johann Zarco désespérément à la recherche de son premier succès en MotoGP… Iront-ils jusqu’à se sacrifier ?

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