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Après avoir terminé troisième de la première journée derrière Dani Pedrosa (KTM) et Michele Pirro (Ducati), Sylvain Guintoli a consacré avec l’équipe test de Suzuki ce lundi à des roulages de longue durée afin de rendre la machine la plus performante possible avec des pneus usés. S’il doit y avoir une tentative de chrono rapide sur un tour, elle se fera peut-être ce mardi à la fin du troisième jour, ou plus probablement lors des tests officiels à la fin de cette semaine.

Álex Rins, qui vient de prolonger son contrat avec Suzuki pour 2021 et 2022, et Joan Mir ont la chance de pouvoir disposer avec Guintoli d’un pilote très expérimenté dans de multiples catégories, et sachant parfaitement communiquer aux techniciens les informations dont ils ont besoin pour améliorer la moto. De plus il est toujours rapide : Sylvain participa, l’année dernière, à quatre Grands Prix en wildcard et termina chez lui douzième du British GP après avoir fini treizième à Barcelone.

Sur le plan technique, ici à Sepang la GSX-RR est très proche du modèle qui a terminé la saison 2019, avec une partie-cycle sans carbone sur une des deux motos, un choix qui va un peu à contre-courant de la tendance actuelle, et qui semble conservateur tout en ayant une certaine logique.

Lors de la première journée du déverminage (« shakedown »), Sylvain positionnait sa GSX-RR à la troisième place, en 2’01.220 à 0.595 du leader Dani Pedrosa (KTM).

Ce lundi à 13h (heure locale), Guintoli occupait la septième position en 2’01.125, à 1.284 de Pedrosa de nouveau au commandement.

A 16h, Sylvain était à la huitième place, avec un chrono identique de  2’01.125, toujours à 1.284 de Dani Pedrosa. Lors de la fin de la journée à 18h, il était exactement à la même position, avec le même chrono et un écart identique.

Guintoli se répartit le travail lors de ces tests malaisiens avec l’autre essayeur Suzuki Takuya Tsuda : « Comme lors des deux dernières années – 2018 et 2019 – moi en fait je fais les six jours. On commence par ce que nous on appelle « Sepang zéro » qui comprend les trois premières journées pour les testeurs. »

« Il y a ensuite deux jours de pause, qui sont suivis par trois jours avec tous les pilotes officiels de tous les teams. Normalement, c’est moi qui fais ce test-là. Takuya est là, mais il roule peu. Lui, en fait, il teste surtout au Japon. »

La Suzuki la plus rapide lors des essais hivernaux de Sepang l’année dernière avait tourné en 1’59.180 pilotée par Álex Rins (douzième). Puis lors du Grand Prix de Malaisie, la mieux qualifiée était celle d’Álex qui se positionnait 7e sur la grille en 1’59.090. Le meilleur temps d’une Suzuki en course était le 5e en 2’00.001, à mettre au crédit d’Álex.

La Suzuki 2020 a progressé par rapport au modèle de l’an dernier. « La différence principale, c’est le moteur », explique Sylvain. « On a un nouveau moteur pour 2020 qui apporte des caractéristiques différentes. Après, le reste ce sont des évolutions. Là, on continue à tester, car à la fin de l’année dernière nous étions surtout concentrés sur ce nouveau moteur parce que bien sûr en fonction du règlement, les teams qui n’ont pas de concessions, et dont Suzuki fait partie, ne doivent pas se rater sur le choix du moteur puisqu’une fois que la spécification est déterminée en début d’année, on n’a plus le droit de la changer après la première course. »

« Donc le point le plus important était de bien vérifier cela avant que la saison commence. A Sepang, nous nous concentrons plus sur le châssis. On a de nombreux éléments à tester au niveau de la partie-cycle, des évolutions pour cette année. Mais globalement la moto était très bien équilibrée l’année dernière, donc on travaille sur de nouveaux éléments. »

Le but est également de fournir une machine qui permette au mieux à Álex Rins et à Joan Mir d’exprimer leurs talents, qui sont un peu différents. Pour Guintoli, « Ils ont chacun une attitude un peu différente sur la moto dans la mesure où Álex est peut-être un petit peu plus fluide. Joan quant à lui est plus agressif, donc c’est intéressant d’avoir ces deux approches-là dans l’équipe. Mais il s’agit en fait de différences très faibles parce que pour aller vite avec ces motos, il y a quand même un mode d’emploi particulier. On a deux jeunes pilotes très talentueux. »

 

Classement du deuxième jour de test :

Chronos de référence :

Record des tests : 1’58.239 par Danilo Petrucci (Ducati) en février 2019

Record des essais officiels : 1’58.303 par Fabio Quartararo (Yamaha) en 2019

Record du tour : 1’59.661 par Valentino Rossi (Yamaha) en 2019

Photos © motogp.com / Dorna, Suzuki

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