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À l’approche du Grand Prix d’Argentine, concentrons-nous sur quelques enjeux majeurs, à savoir des situations ou contextes qu’il faudra surveiller afin d’en tirer les meilleures conclusions.

Pour rappel, la première course de la saison, au Qatar, a été remportée par Enea Bastianini (Ducati Gresini Racing MotoGP). Ce dernier mène actuellement le championnat, deux points devant Brad Binder (Red Bull KTM Factory Racing). Miguel Oliveira (Red Bull KTM) s’est imposé lors de la deuxième manche en Indonésie, disputée sous la pluie.

Il était suivi par Fabio Quartararo (Monster Energy Yamaha), champion 2021, qui avait connu une présaison et un premier Grand Prix difficile en raison du manque de performance de sa Yamaha. La plus grosse surprise de ce début d’année est sans aucun doute la méforme de Francesco Bagnaia (Ducati Lenovo Team), pourtant favori au titre. Marc Márquez (Repsol Honda Team), sextuple champion du monde de la catégorie, sera absent suite à un nouvel épisode de diplopie, survenu après son énorme chute lors du warm up sur le tracé de Mandalika.

Fabio Quartararo nous a laissé sur une très bonne impression. Photo : Michelin Motorsport

En Argentine, toutes les cartes pourraient bien être rebattues. Introduit en 2014, le circuit de Termas de Rio Hondo s’était éclipsé du calendrier en 2020 à cause de la pandémie mondiale, ainsi qu’en 2021 alors qu’un énorme incendie avait ravagé les installations. Si la météo a parfois joué des siennes, les spécialistes prévoient un temps clair pour dimanche. 

I) KTM, une menace grandissante.

KTM est le constructeur le plus régulier sur ces deux premières courses. Depuis son arrivée à temps plein en 2017, la firme autrichienne s’est imposée à plusieurs reprises mais peine à s’installer aux avant-postes durablement. À la suite d’une saison 2021 mitigée où sept châssis différents furent essayés, l’armée orange a peut être mis le doigt sur le problème. Les deux pilotes officiels, Miguel Oliveira et Brad Binder, sont extrêmement talentueux et peuvent jouer la victoire sans problème.

Historiquement, Termas de Rio Hondo n’a jamais profité à la RC16. C’est un indicateur supplémentaire : si l’un des deux parvient à finir sur la boîte, il sera grand temps de les considérer sérieusement comme des prétendants au titre.

Indice : La performance de Miguel Oliveira en qualifications est souvent problématique. Si ce dernier réussit à se glisser dans le top 5 dès le samedi, vous pouvez être sûr qu’il aura la faveur des bookmakers.

II) L’énigme Bagnaia

Bagnaia n’est pas dans son assiette. Photo : Michelin Motorsport

Ducati, en 2021, avait proposé l’une des meilleures MotoGP de tous les temps. Vite en ligne droite, agile et convenant à tous les pilotes en disposant. Logiquement, les champions constructeur partaient favoris pour ce nouvel exercice, mais il n’en est rien. Si Bastianini s’est imposé au Qatar, ce dernier disposait du package… de l’an dernier.

« Pecco » Bagnaia, vice-champion du monde en titre, est en grande délicatesse pour le moment. Sous les projecteurs de Losail, il partait à la faute non sans emmener Jorge Martín (Ducati / Pramac Racing), tandis qu’il n’arrivait pas à performer sur la piste détrempée en Indonésie (15e).

Aucun pilote disposant d’un total aussi bas après deux courses n’a terminé champion du monde au XXIe siècle. Certes, il peut inverser la tendance, mais le temps presse. Un troisième résultat comme celui-ci mettrait un sérieux coup aux ambitions de l’italien. Il fait partie des pilotes qui jouent gros ce weekend. À surveiller.

III) Quartararo, le réveil du champion ?

Il y a quelques mois encore, la situation semblait compliqué pour notre champion français. Peu d’améliorations sur la Yamaha entre 2021 et 2022 alors qu’elle n’était déjà pas la meilleure machine. L’affaire ne sentait pas bon. Victime d’un problème technique au Qatar mais hors du rythme, le français a rebondi à Mandalika sous la pluie, des conditions qui ne lui avaient jamais profité !

« El Diablo » a impressionné, se jouant de Jack Miller (Ducati Lenovo Team) et Johann Zarco (Ducati / Pramac Racing), deux spécialises des pistes humides. Si Quartararo enfonce le clou en Argentine, il s’affichera alors comme le principal favori pour la couronne. En effet, sa contre-performance lors de la manche d’ouverture ne lui a pas tant coûté ; jamais, au XXIe siècle, le leader du championnat provisoire n’avait compté aussi peu de points après deux courses (30). Ainsi, la place est prenable. Ne le lâchez pas d’une semelle, car c’est maintenant qu’il doit enfoncer le clou.

Ils peuvent créer la surprise :

Avant chaque Grand Prix, nous présenterons un ou deux outsiders, en capacité de crever l’écran. Tout d’abord Johann Zarco, autre frenchie en catégorie reine. Ce dernier a toujours proposé du grand pilotage en Argentine. Il s’y est déjà imposé à deux reprises en Moto2, lors de ses deux sacres en 2015 et 2016, et a manqué de peu la victoire en 2018 à l’issue d’une course folle. Si Ducati ne s’est encore jamais imposé dans le pays, Johann pourrait bien mettre à profit son expérience afin de décrocher une première victoire en MotoGP.

Plus bas dans le classement, prêtez attention à Darryn Binder (WithU Yamaha RNF), pour l’instant meilleur rookie et auteur d’une très bonne performance il y a deux semaines. En cas d’averse de dernière minute, le sud-africain pourrait en surprendre plus d’un.

Darryn Binder, 10e en Indonésie, vient tout droit de la Moto3, tout comme Jack Miller. Photo : Michelin Motorsport


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