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Vous le savez sans doute, le système de points a beaucoup évolué au fil des années, pour aboutir, en 1993, à celui que l’on connait tous. Mais si l’on survolait l’histoire, en prenant ce système et en l’appliquant à toutes les années, qu’en serait-il ? Des champions du monde seraient-ils détrônés ? Cette nouvelle série sera divisée en plusieurs volets, idéalement un par décennie. Ainsi, nous traiterons aujourd’hui des saisons 1980 à 1993. Cet épisode fait suite à la troisième partie. Retrouvez la première partie ici même.

Ces informations sont, bien entendu, anecdotiques, et n’ont aucune vraie valeur informative. En effet, les systèmes de points s’adaptent à leurs époques respectives, en fonction de la longueur de la saison ou de la fiabilité des machines. Par ailleurs, ce concept n’est pas nouveau, puisqu’introduit au grand public par la chaîne YouTube Formule Blabla (qui nous a autorisé à faire de même), spécialisée dans la Formule 1 et son histoire. Si vous êtes passionnés de prototypes à quatre roues, nous vous recommandons vivement d’y jeter un œil. C’est parti !

Petit rappel du système actuel : le premier marque 25 points, le deuxième 20, le troisième 16, le quatrième 13, le cinquième 11, le sixième 10 et cela descend graduellement unité par unité jusqu’au 15e, qui marque 1 point. Pour des raisons évidentes, seule la catégorie reine (500cc) sera traitée.

Le début des années 1980 utilise le système d’attribution de 1977, vu dans la deuxième partie. Pour rappel, toutes les courses sont désormais prises en compte et il n’y a plus de bonification du meilleur tour en course.

Pour cette raison, il n’y a quasiment plus d’écart avec notre barème actuel. Ainsi, aucun changement n’apparait de 1980 à 1987.

Top 3 1980 :

1) Kenny ROBERTS (131 points)
2) Randy MAMOLA (121 pts)
3) Marco LUCCHINELLI (97 pts)

Top 3 1981 :

1) Marco LUCCHINELLI (179 pts)
2) Randy MAMOLA (158 pts)
3) Kenny ROBERTS (126 pts)

Top 3 1982 :

1) Franco UNCINI (174 pts)
2) Graeme CROSBY (123 pts)
3) Freddie SPENCER (119 pts)

Top 3 1983 :

1) Freddie SPENCER (239 pts)
2) Kenny ROBERTS (236 pts)
3) Randy MAMOLA (152 pts)

Top 3 1984 :

1) Eddie LAWSON (235 pts)
2) Randy MAMOLA (180 pts)
3) Raymond ROCHE (165 pts)

Préparez vous pour les années Lawson. Photo : Rikita


Top 3 1985 :

1) Freddie SPENCER (235 pts)
2) Eddie LAWSON (221 pts)
3) Christian SARRON (134 pts)

Top 3 1986 :

1) Eddie LAWSON (231 pts)
2) Wayne GARDNER (195 pts)
3) Randy MAMOLA (182 pts)

Top 3 1987 :
1) Wayne GARDNER (302 pts)
2) Randy MAMOLA (262 pts)
3) Eddie LAWSON (261 pts)

En 1988, le barème change. Désormais, les quinze premiers se verront attribuer des points sur une base de 20 pour le vainqueur, 17 pour le deuxième, 15 pour le troisième, 13 pour le quatrième, 11 pour le cinquième, 10 pour le sixième et ceci descendant graduellement jusqu’à 1 pour le quinzième. Un système tenant jusqu’à 1991, puis changé pour un an.

Le classement 1988 n’est pas altéré.

Top 3 1988 :

1) Eddie LAWSON (300 pts)
2) Wayne GARDNER (268 pts)
3) Wayne RAINEY (204 pts)

Kevin Schwantz, peu régulier mais toujours bien placé quand il termine, aurait pu terminer troisième de la saison 1989. En effet, Christian Sarron marqua des points à toutes les courses, mais ne remporta pas la moindre victoire, tandis que Scwhantz en compila six, pour cinq abandons. Selon nos calculs, il passerait largement devant Sarron (177 points).

1) Eddie LAWSON (279 pts)
2) Wayne RAINEY (251 pts)
3) Kevin SCHWANTZ (210 pts)

En revanche, rien ne change jusqu’en 1992.

Top 3 1990 :

1) Wayne RAINEY (307 pts)
2) Kevin SCHWANTZ (222 pts)
3) Mick DOOHAN (195 pts)

Wayne Rainey aurait définitivement dominé, peu importe le barème. Photo : Rikita


Top 3 1991 :
1) Wayne RAINEY (285 pts)
2) Mick DOOHAN (279 pts)
3) Kevin SCHWANTZ (234 pts)

Top 3 1992 :

1) Wayne RAINEY (182 pts)
2) Mick DOOHAN (159 pts)
3) John KOCINSKI (139 pts)

En 1993, la FIM instaura le modèle actuel, explicité ci-dessus. Au total, quatre champions du monde auraient été différents (Nello Pagani, Leslie Graham, Mike Hailwood et Phil Read), ce qui n’est pas négligeable. Bien sûr, les courbes s’aplatissent au fil des années, et d’autant plus quand le système est proche du nôtre. Au moins, cela permit de passer en revue tant de grands champions et de s’imaginer des scénarios improbables, et il est certain que les férus de statistiques (comme l’auteur de ces articles) seront ravis !

 

Photo de couverture : Rikita