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Rendus obligatoires à partir de cette saison 2022 en MotoGP, les panneaux lumineux reprenant les drapeaux agités par les commissaires ont fait leur apparition sur les Grands Prix depuis Portimão l’an passé.

A l’image de la F1, leur propos est de rendre plus visibles les signaux émis par la Direction de course ou les commissaires, dont la plupart concernent directement la sécurité des pilotes, et c’est donc d’autant plus une bonne chose qu’ils ne se substituent pas aux drapeaux agités, mais viennent s’ajouter à eux.

Pour répondre à cette demande répétée des pilotes, en particulier pour augmenter la visibilité des drapeaux jaunes qui annulent les tours de qualification, la saison 2021 était donc une période transitoire et a permis, par exemple, de mettre en évidence une petite lacune du système. Nous ne parlons pas là de la technologie LED utilisée, mais bien de la signification des messages affichés. En effet, si les panneaux sont un plus incontestable, ils ont quand même un défaut: contrairement aux drapeaux, on ne peut pas en mettre en action deux en même temps puisqu’il n’y en a qu’un par zone concernée…

Donc l’année dernière, tout changement d’adhérence était indiqué par un panneau jaune rayé verticalement de rouge, que ce soit à cause d’une forte pluie, de l’huile, de graviers ou pour toute autre raison, l’affichage blanc à croix rouge n’étant conservé que pour l’apparition de gouttes de pluie. Et ça, les pilotes n’ont pas vraiment aimé, et avec raison, car il y a quand même une grosse différence entre plonger dans une zone humide et arriver sur une flaque d’huile en plein virage !

Le mercredi à Losail, lors du briefing des pilotes du premier Grand Prix 2022, ceux-ci, Aleix Espargaró, Fabio Quartararo et Marc Márquez en tête, ont donc demandé à ce que l’on sépare complètement la pluie, gouttes ou forte averse, du reste, généralement bien plus dangereux. En gros, ils veulent savoir si on parle d’eau ou d’autre chose.

La FIM les a entendus et a immédiatement adapté la signification des panneaux lumineux et des drapeaux en conséquence, une décision approuvée lors de la Commission Grand Prix qui s’est tenue le vendredi 4 mars.

Dorénavant, le drapeaux jaune à bandes rouges signifie “L’adhérence dans cette section de piste peut être modifiée pour toute raison autre que la pluie (huile, graviers, herbe ou autre débris)” alors que le drapeau blanc avec croix diagonale rouge signifie “Gouttes de pluie, voire pluie affectant la surface de la piste sur cette partie du circuit”.

Cette nouvelle réglementation est valable pour toutes les épreuves gérées par la FIM (MotoGP, WorldSBK, Endurance, Sidecar, JuniorGP, MotoE, Red Bull Rookies Cup, MiniGP World Series). Par ailleurs, celle-ci recommande fortement qu’elle soit également appliquée par les fédérations nationales et insiste sur le besoin de formation des commissaires.

Voici un extrait d’un courrier envoyé par la Fédération Internationale de Motocyclisme qui a su rapidement répondre à la demande des pilotes.

« Lors du 1er briefing avec les coureurs MotoGP à Losail, il nous a été clairement signalé que la signalisation indiquant des changement de l’état de la surface de la piste ne donnait qu’une information partielle et insuffisante aux coureurs.
En effet, avec l’introduction des panneaux lumineux, il nous était impossible d’associer la signification de 2 drapeaux conjoints comme celà était le cas précédemment.
Avec une signalisation unique, il convenait donc de revoir la signification quant à l’état de la surface de la piste. La Commission MotoGP, en urgence, à Doha a décidé de revoir cette information donnée aux coureurs.
Vous avez d’ailleurs reçu le Communiqué de presse du 9 mars (Decisions_of_the_Grand_Prix_Commission__04_March.pdf)
Cette décision simple a des conséquences importantes et urgentes sur nos Championnats et sur la gestion et la formation des commissaires aux drapeaux. En effet, il est important que les commissaires connaissent bien et appliquent de la même façon cette nouvelle information donnée aux coureurs.
Cette nouvelle signalisation sera appliquée pour les autres Championnats de Courses sur Circuit gérés par la FIM (WorldSBK, Endurance, Sidecar, JuniorGP, MotoE, Red Bull Rookies Cup, MiniGP World Series). »

 

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