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BMW

La saison WSBK commence à peine et déjà rien ne va plus chez BMW. Durant l’intersaison, Scott Redding, pilote de l’équipe officielle, avait été implacable avec son employeur lorsqu’il a découvert de quel bois était fait sa nouvelle M1000RR. Pour prolonger la métaphore, l’Anglais exposait clairement que ça sentait le sapin pour le projet de la marque bavaroise à la politique identifiée comme inadaptée à l’enjeu. La charge avait été rude, mais la compétition du week-end passé a révélé au grand jour qu’elle était légitime. Les quatre BMW ne sont pas au niveau, ce qui inclut les machines de l’équipe satellite Bonovo dont le patron, réputé pourtant calme et pragmatique, rue dans les brancards après le spectacle pitoyable qui lui a été imposé en Australie. La crise est de mise.

Chez BMW, la saison 2023 en mondial Superbike risque d’être longue, et ce n’est pas une bonne nouvelle pour Scott Redding, Michaël Van der Mark, Garret Gerloff et notre Loris Baz. Pour les deux derniers cités, équipiers au sein du team satellite Bonovo, les résultats ont été les suivants : 10e, 15e et 14e places pour l’Américain nouvellement recruté et 18e, 13e et 15e pour le Français.

Un bilan misérable qui a fait sortir de ses gonds le patron Jürgen Röder qui, avant de pointer du doigt où sont les responsabilités, écarte de la main ceux qui n’y sont pour rien : « nous ne pouvons pas être satisfaits de ces résultats. Compte tenu de ce que nous investissons, ce n’est tout simplement pas suffisant. Nous savons que les résultats ne peuvent pas être attribués à nos pilotes car nous savons qu’ils peuvent tous finir sur le podium. Les quatre pilote BMW ont tout donné ». Et il ajoute : « bien sûr, le niveau de la compétition est plus élevé que jamais cette année, ce qui rend les lacunes, dont certaines sont encore présentes dans la moto, d’autant plus apparentes ».

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« Chez BMW, ils devraient travailler sur le développement en coordination avec les pilotes et les équipes« 

A partir de là, il dit ce qu’il a à dire sur BMW… « BMW fait des efforts incroyables, nous avons toujours de nouvelles pièces, nous avons toujours des choses qui sont testées, qui sont ensuite également en course, mais peut-être devrions-nous nous asseoir ensemble et réfléchir à la façon de procéder ». Sur Speedweek, il développe : « j’aimerais donc que nous nous asseyions ensemble, que nous parlions et réfléchissions à ce que nous pouvons faire et comment nous pouvons le faire et que nous effectuions également plus de tests pour nous développer ».

Il fait même un constat identique à ce que l’on entend en MotoGP sur la méthode de travail de Yamaha et de Honda, soit des Japonais en général : « je pense que chez BMW, ils devraient travailler sur le développement en coordination avec les pilotes et les équipes ». Une barrière que Ducati et Aprilia ont su faire sauter en Grand Prix. Comme quoi tous les Européens ne sont pas logés à la même enseigne sur la révélation d’une synergie à mettre en place, évitant la toxicité d’une inertie du siège.

Le patron de l’équipe Bonovo termine : « ce que je craignais s’est produit ce week-end. Comme je l’ai déjà dit, je pensais que l’Australie et probablement aussi l’Indonésie seraient plus un test qu’autre chose. Mais nous avons déjà vu que nous ne pouvons pas suivre les gens du top 5 ou même du top 10 dans des circonstances normales ». Entendra-t-on bientôt comme réaction venant du Munich un « nous sommes BMW » comme on répète à satiété depuis Tokyo « nous sommes Honda » ? En tout cas, ça va déjà mal chez BMW en mondial Superbike.

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