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Après un titre de champion du monde avec le légendaire Ángel Nieto, Simeo Rabasa entre dans la légende. Grâce à l’expertise de l’Espagnol, Derbi parvient à décrocher haut la main un deuxième sacre en catégorie 50cc l’année suivante. Coup de maître : Nieto écrase tout sur son passage mais ne parvient pas à faire le doublé en 125cc, échouant à quelques encablures de Dieter Braun et de sa redoutable Suzuki.

Les participations de la firme catalane s’arrêtent d’ailleurs à cette catégorie. Dès les années 1970, Derbi est spécialisée dans les très petites cylindrées, image qui lui collent à la peau encore aujourd’hui. L’association ibérique est en feu. En tout, l’invincible armada remportera trois autres titres supplémentaires, réussissant l’impensable doublé 50cc/125cc en 1972 avant de se séparer en 1974. Cinq couronnes, le compte est bon.

La séparation entre les deux entités fut douloureuse, surtout pour le constructeur. Si Nieto remporta huit titres supplémentaires (!), Derbi stoppa progressivement son programme course. La plus petite des catégories est donc outrageusement dominée par des Kreidler, qui envahissent littéralement la grille.

En 125cc, la marche est haute et aucun pilote espagnol ne semble en mesure de rivaliser avec Morbidelli ou Yamaha. En effet, une véritable tradition s’installe. La très large majorité des pilotes Derbi au cours de l’histoire sont du même pays. Il ne fait aucun doute que cette entreprise en particulier permit l’émergence des sports mécaniques en péninsule ibérique, qui se traduit aujourd’hui par une grande présence à tous les niveaux.

La Derbi 80cc avec laquelle Manuel Herreros, dit « Champi » s’imposa devant une armée de Krauser en 1989. Photo : peprovira.


Revenons à la compétition, mais dix ans plus tard. C’est le temps qu’il fallût attendre avant de revoir une catalane aux avants-postes. Ceci coïncide avec la mort de la 50cc, jugée trop peu intéressante d’un point de vue économique.

C’est en 80cc, catégorie remplaçante, qu’un jeune espagnol du nom de Jorge Martínez se révèle en remportant le Grand Prix des Pays-Bas 1984. Cette victoire n’était pas vraiment attendue de la part d’un pilote qui n’avait jamais disputé une saison complète.

De plus en plus pressant l’année suivante, il ramena Derbi au sommet en 1986. La domination fut encore plus forte qu’à l’époque de Nieto. Cette même année, deux machines sont classées aux deux premières places, bien aidées par un Manuel Herreros en forme.

1987 ? Sept victoires en dix courses pour celui que l’on surnomme « Aspar ». Un véritable rouleau compresseur espagnol, qui rafle tout sur son passage. En 1988, c’est la cerise : Martínez offre les titres 80cc et 125cc en Catalogne à la suite d’une saison d’un niveau stratosphérique. Ces titres sont d’ailleurs les derniers remportés la même année : plus aucun pilote n’arrivera à changer de catégorie avec succès au cours d’un week-end.

Après avoir célébrés leur 32e victoire ensemble, Derbi et « Aspar » se séparent. Ce duo pilote/constructeur restera à jamais dans les annales, comptant parmi les plus dominateurs à l’image de l’association MV Agusta/Ago.

Le successeur de Martínez était déjà tout trouvé, mais ça, ça sera pour une prochaine fois. 

Photo de couverture : peprovira

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