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KTM en est à sa première saison en MotoGP, comme elle en est à ses débuts en Moto2 tout en continuant son aventure en Moto3. On ne chôme donc pas à Mattighofen où on a résolument choisi la carte de la compétition pour se faire un nom. Rien que pour ça, KTM mérite tout l’intérêt du monde. Du coup, le patron des sports qu’est Pit Beirer a de quoi occuper son temps. Et celui-ci est passé à en faire gagner à sa RC16 sur une concurrence expérimentée et compétente. Un défi de tous les instants.

Ceci étant dit, le premier bilan de KTM à la mi saison n’est pas ridicule. Les Autrichiens ont marqué à tous les Grands Prix, sauf un, et ils ont eu le plaisir de voir leurs deux pilotes directement en Q.2 en France tandis que Pol Espargaró recommençait la manœuvre au Sachsenring. C’est le même frère d’un Aleix qui officie chez Aprilia qui a ramené pour l’instant le meilleur résultat en course de la moto en cadre treillis et suspension WP. Avec une onzième place à Assen.

Et pour la suite ?  Pit Beirer fixe la feuille de route : réduire encore les écarts et s’inviter le plus régulièrement possible dans le top 10 : « nous sommes sur une courbe ascendante qui ne s’est jamais démentie depuis le lancement du projet en 2015, la première apparition en Grand Prix en 2016 et cette première saison en 2017. Nous rencontrerons encore des difficultés mais la direction prise est la bonne. Les pilotes sont plus à l’aise avec la moto et nous grappillons petit à petit vers le haut du classement ».

Mais le dénivelé reste impressionnant… « Il faut prendre conscience que nous devons rattraper un retard sur une concurrence dont l’expérience a été forgée pendant des années et qui continue à progresser. Le MotoGP, c’est un sacré morceau. Alors bien sûr vu de l’extérieur, il n’y a aucune gloire à terminer dix-huitième et les fans de KTM ne veulent pas nous voir dix-huitième. Mais il faut raisonner autrement, soit en écart de plus en plus réduit sur les leaders ».

Pendant les qualifications, nous arrivons à être bien, et en course, nous étions à 50 secondes du vainqueur à Barcelone, à 42.5 secondes à Assen et à 32 secondes au Sachsenring. Ce sont des valeurs que j’ai accrochées dans mon bureau et que j’ai toujours en tête. Au printemps, j’avais dit qu’avant la fin de cette saison, je n’accepterais de perdre qu’une seconde au tour. Je maintiens ce cap ».

Pendant la trêve estivale, KTM a continué à travailler sur une RC16 qui bénéficie d’un règlement moins strict que ses concurrents du fait de son statut de débutant ? Un privilège partagé avec Aprilia qui reste le premier objectif à battre même si Suzuki s’est dangereusement enfoncé dans le peloton ces derniers temps…

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