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Alors que son frère jumeau Alex a magnifiquement pris la tête du Championnat du Monde Superbike à Phillip Island, devant Scott Redding, Toprak Razgatlioglu et Johnny Rea, Sam Lowes a vécu des essais difficiles lors du premier Grand Prix au Qatar.

Handicapé par son épaule droite blessée lors de tests de pré saison à Jerez, le pilote anglais nouveau venu chez Team Estrella Galicia 0,0 Marc VDS n’a pu hisser sa Kalex qu’à la dix-huitième place de la première séance libre (ayant effectué 12 tours), puis à la vingtième à l’issue de la deuxième (avec de nouveau 12 tours parcourus). Son Grand prix hélas se terminait là, sur avis des médecins de la commission médicale. Bien que jumeaux, les deux frères Lowes se retrouvaient chacun à une extrémité des feuilles de résultats.
Puis la situation sanitaire a malheureusement évolué, et voici à quoi ressemble actuellement le confinement de Sam Lowes.

Comment vivez-vous cette étrange situation ?

« La situation au niveau mondial est très compliquée. Nous devons en être bien conscients, écouter ceux qui savent et nous unir pour surmonter les moments difficiles que nous traversons. Je passe ces semaines chez moi en Angleterre avec ma compagne et ma fille. Heureusement, nous allons bien tous les trois et nous essayons de tirer le meilleur parti de ce temps passé ensemble. »

Comment se déroule votre vie quotidienne ?

« Je me lève tôt parce que mon épaule ne me laisse pas vraiment dormir. Ma fille se réveille tôt elle aussi, alors nous jouons ensemble et prenons le petit déjeuner. Ensuite, je fais généralement des exercices d’étirement et de récupération pour mon épaule. En Angleterre, nous sommes autorisés à courir une fois par jour, donc je ne manque pas l’occasion de le faire. En milieu de journée, nous mangeons et nous nous détendons un peu en regardant la télévision. L’après-midi, je joue avec Kathryn dans le jardin où j’essaie aussi de pratiquer le golf ! Pour finir la journée, je fais encore quelques exercices pour aider mon épaule à récupérer. Puis c’est l’heure du dîner, et ensuite du coucher. »

Que tirez-vous de cette situation et qu’est-ce qui vous coûte le plus ?

« La meilleure chose est que je suis avec ma femme et ma fille et que nous pouvons partager des moments de qualité avec une certaine tranquillité d’esprit. De plus, cela m’offre un peu plus de temps pour me soigner. A côté de ça, bien évidemment le pilotage et les courses me manquent, mais cela n’est finalement pas le plus grave. Le pire, c’est que cette crise concerne la santé de millions de gens et que nous ne savons ni comment ni quand elle sera résolue. Il est très difficile de voir toutes ces personnes souffrir et s’inquiéter pour leur santé et pur celle de leurs proches. »

Avez-vous découvert de nouvelles facettes de votre foyer ces jours-ci ?

« Honnêtement, je collabore beaucoup aux travaux ménagers. Et je crois que je suis le meilleur pour préparer le café de ma femme le matin. Je n’ai pas encore beaucoup osé aller dans la cuisine, c’est le prochain territoire à conquérir. Que les cuisines tremblent ! »

Comment va votre épaule ?

« Ce n’est pas parfait, mais ça s’améliore. Chaque jour, je me sens plus fort et je suis de plus en plus mobile. La nuit, ça me gêne encore et j’ai du mal à bien dormir, mais l’amélioration est importante. J’avais besoin de temps supplémentaire pour me soigner, et bien que je ne puisse pas me réjouir que ce soit cette situation qui me le procure, j’en profite et je l’optimise autant que possible pour récupérer à 100 %. »

Vous vous entraînez ? Comment vous maintenir en forme en quarantaine ?

« Je m’entraîne quotidiennement, oui. Pour l’instant, je me concentre principalement sur la course à pied pour le cardio et je fais aussi des exercices de tonification générale et de rééducation des épaules à la maison. »

Est-ce que cela vous coûte de rester confiné et de vous entraîner sans connaître la date de la reprise ? Comment gérez-vous cela ?

« Honnêtement, il n’est pas facile de planifier une préparation physique optimale sans connaître la date à laquelle il faudra être à 100 %. J’essaie de rester positif et de garder la forme, et lorsque nous en saurons plus, nous nous y intéresserons de plus près. Je suis motivé, positif et concentré sur les choses que je peux contrôler. Le plus important est que nous battions collectivement le virus et surmontions la pandémie pour revenir à la normale. Une fois que nous aurons fait cela, nous pourrons nous concentrer à nouveau sur notre passion et sur la course ».

Pour vous, le début de l’année a été particulier à bien des égards, car vous n’avez pas pu rouler du tout à cause de votre blessure…

« La vérité est que tout cela a été très étrange. A la fois la préparation et l’ouverture du championnat. Cette blessure m’a contraint à modifier mes plans. J’ai travaillé très dur pour pouvoir remonter sur la moto au Qatar et je suis en partie heureux parce que je l’ai fait. Le vendredi, j’ai pu rouler et faire plus de 20 tours avec une progression constante. En voyant les progrès, j’étais excité, mais la douleur à l’épaule et le bon sens de l’équipe m’ont fait comprendre qu’il ne valait pas la peine de risquer d’aggraver la blessure en cas de chute. Je ne nierai pas que j’étais en colère et que je n’ai guère apprécié de devoir regarder la première course depuis le garage. Mais avec le recul, je sais que, nous avons pris la meilleure décision. »

Et après le premier Grand Prix, comment voyez-vous la saison en Moto2 ?

« Je pense que cette année la catégorie sera plus serrée que jamais. De nombreux pilotes ont montré qu’ils pouvaient aller très vite lors des tests et de ce premier Grand Prix. Il est presque impossible de dresser une liste des favoris pour le moment. Je suis convaincu que ce sera une saison passionnante, avec de nombreuses surprises et pas mal de noms qui vont se battre pour les premières places. Je suis impatient de tout cela redémarre afin que je puisse créer ma propre dynamique.».

 

 

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