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Il y avait deux pilotes d’usine Ducati dans cette course virtuelle sur un Red Bull Ring numérisé, mais aucun n’était le fer de lance de l’usine de Borgo Panigale. Andrea Dovizioso vit ainsi son confinement bel et bien reclus et s’il a peut-être regardé le spectacle de chez lui, il a déjà ses pensées tournées vers le monde d’après, laissé par le fléau coronavirus. Et il prévient : la reprise sera dure, physiquement, mentalement, et même économiquement…

Andrea Dovizioso est connu pour son pragmatisme et son approche froide de la compétition. Un caractère qui ressort lorsqu’il parle de l’après de cette pandémie : « nous n’avons pas l’habitude de prendre une pause aussi longue. Physiquement, cela sera difficile pour tout le monde », a-t-il déclaré à Moto.it « ​​car on ne pourra pas être prêt à piloter une MotoGP dès notre retour. Celui qui sait gérer fera la différence. Mais mentalement, ce ne sera pas facile. »

Le vice-champion du monde, récemment vedette dans un docu-film intitulé “Undaunted“, dans lequel son combat contre Marc Márquez pendant la saison 2019 est détaillé, annonce aussi une nouvelle conjoncture : « il y aura des coupes dans le salaire des pilotes, mais le quantum est toujours suspendu, car tout dépendra du moment où vous retournerez à la course et du nombre de Grands Prix pouvant être organisés. Les contrats de moto sont différents des contrats de football : nous devrons voir dans quelle sera l’ampleur des dégâts et comment Dorna gérera la situation. »

Son manager Simone Battistella, qui gère aussi les intérêts d’Álvaro Bautista, d’Alessandro Zaccone et de Lorenzo Baldassarri est de cet avis. La pandémie de coronavirus a des effets catastrophiques sur l’économie mondiale, en conséquence, elle aura également des répercussions sur le MotoGP et le sport moto en général. Que deviendront les salaires des pilotes, les revenus des sponsors, les droits TV ?

 

 

 

« En ce qui concerne les contrats des pilotes, il y a une partie relative aux droits d’image et une autre basée sur les performances », explique Simone Battistella dans un entretien avec “GPspirit”. Si le championnat a lieu même avec quelques courses en moins, il n’y aura pas de conséquences graves. « Pour le moment, cela ne fait aucune différence si nous sauvons un championnat du monde… S’il n’y a pas de Grand Prix, bien sûr, de nombreux problèmes s’ensuivront, non pas tant pour les pilotes, mais pour les organisateurs et les équipes, car il y aura des pertes chez les sponsors, dans les droits de télévision et dans toutes ces choses. »

« Nous sommes en contact avec les sponsors », a ajouté Simone Battistella. « Mais tant que la situation ne sera pas devenue plus claire, il est impossible d’avoir une conversation. À l’heure actuelle, il y aura un championnat du monde, nous devons donc attendre et voir s’il y a une réduction importante du nombre de courses. S’il y a des courses, nous devrons en discuter. » Une saison avec moins de courses ne serait pas un gros problème : « le contrat est pour un championnat du monde. Si les courses diminuent, cela ne fait aucune différence. » D’où cette priorité affichée par Dorna de courir…

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