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Avec un Jorge Lorenzo vacillant sur sa Honda officielle, ils sont beaucoup à espérer pouvoir sauter sur la selle de sa RC213V au cas où il jetterait l’éponge avant la fin de son contrat. Un moment sensible où il faut rester tapi dans l’ombre et faire bonne impression pour être celui qui serait alors choisi. Sur les rangs, Johann Zarco, déjà au chômage technique, Nakagami, dans la place et Japonais, Bradl, aussi dans les murs et pilote d’essai, mais aussi Cal Crutchlow, que les résultats placeraient théoriquement comme le favori au poste. Seulement voilà, l’Anglais a aussi du caractère. Alors il a décidé de mettre beaucoup de lait dans son thé noir en dressant un beau portrait d’Alberto Puig, chef de l’équipe Repsol Honda…

En matière de propos bien sentis et de franchise, Cal Crutchlow a trouvé en Alberto Puig à qui parler. Mais ce dernier est un décideur qui peut changer en ce moment le cours d’une carrière. Il convient donc de faire allégeance, même pour l’irréductible anglais. Ce dernier est le second meilleur pilote Honda derrière un Marc Márquez qui, cependant évolue dans un autre monde. Ce dernier est la garantie du succès de Honda. Il se dirige vers un sixième titre en MotoGP et, avec ses 300 points déjà marqués, il revendique un score à lui seul supérieur aux équipes composés de deux pilotes. A l’exception de Ducati, seul team à le dépasser dans l’addition.

Sans Márquez, le bilan de Honda serait plus que mitigé. « Le problème, ce sont les autres pilotes, qui ne sont pas devant avec la même moto » a sèchement déclaré le directeur de l’équipe, Alberto Puig, à « DAZN Spain ». « Un seul gagne avec. »

Un message clair à Crutchlow et Lorenzo, qui sont des pilotes HRC. Crutchlow regrette quatre abandons cette saison. En dehors de ses deux podiums, le Britannique était généralement entre les positions six et huit. L’année dernière, Crutchlow n’était monté que trois fois sur le podium jusqu’à sa blessure en Australie, mais il comptait aussi une victoire. Le pilote LCR est-il courroucé par la vision d’ensemble du responsable espagnol ? Étonnamment non !

« Je ne pense pas qu’il exagère », dit Crutchlow. « Si vous connaissez Alberto, alors vous savez qu’il est un personnage et un combattant, il aime ce que fait Marc, et je ne pense pas que ses déclarations soient hors contexte, car il veut faire pression sur nous. On réagit face à Marc, parfois c’est possible, parfois non, il connaît la réalité. »

Les trois autres pilotes Honda sont-ils donc trop lents ?  « Si vous n’êtes pas assez rapide parce que vous ne pouvez pas battre l’autre gars, alors je suis d’accord avec lui », dit Crutchlow. « Mais il est aussi assez intelligent pour savoir qu’il n’y a personne d’autre dans le paddock qui pourrait faire ce que je peux faire. »

« Je peux dire qu’il est un très, très bon patron, il écoute et essaie de soutenir nos revendications, il est bon pour Marc et il est bon pour moi, je pense qu’il travaille aussi très bien avec Honda. Il a suffisamment d’expérience et connaît la course, ce qui est l’une des raisons pour lesquelles il est un excellent manager » insiste l’ancien Champion du Monde Supersport.

« Il vous dit les bonnes choses et généralement, il a raison sur le développement d’une course. Il doit être critique, car c’est aussi son travail » termine Crutchlow. « Il s’agit de savoir qui peut et qui ne veut pas accepter cela. Alberto dit les choses comme elles le sont, je le fais aussi, et ça fonctionne très bien. Marc est pareil, il dit aussi à Marc s’il a commis une erreur ou s’il aurait pu gagner. Pour Marc, bien sûr, la situation est plus facile car il gagne des courses. »

Cal Crutchlow signifie ainsi qu’au cas où, il s’entendrait très bien avec Alberto Puig

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