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En cinq Grands Prix, nous avons eu quatre vainqueurs et trois constructeurs sur la plus haute marche du podium. La saison offre un championnat passionnant car plus ouvert que jamais. Mais dès qu’il a été acquis que Marc Marquez ne serait pas du combat, la légitimité de cette fête, et donc de celui qui en sortira le roi, a été débattue. Juge et partie, Alberto Puig, vêtu de sa chemise Repsol Honda a évidemment déclaré que sans son pilote, le titre du prochain Champion du Monde sera bien fade. Une évaluation qui a suscité des cris d’orfraie. Mais avec le temps qui passe, certains commencent à se ranger de l’avis du taciturne espagnol. Ainsi Casey Stoner…

Le spectacle est de mise cette année et on devrait en être ravi. De cette mêlée sortira le plus fort et il devrait mériter les félicitations. Hélas pour lui, il n’aura pas eu l’occasion de se mesurer à celui qui est le taulier depuis 2013, la saison 2015 exceptée. Mais d’un autre côté, s’il n’est pas là, ce n’est pas de la responsabilité des rivaux. Marc Marquez est le seul à blâmer pour sa faute, il est l’unique fautif d’une blessure aggravée, et rien ne devrait rejailli sur son futur successeur.

Et pourtant, certains font la fine bouche. C’est le cas de Casey Stoner qui s’exprime ainsi : « je suis conscient que je peux créer la polémique, mais je suis tout à fait convaincu que le championnat a été dévalorisé. Honnêtement, sans Marc, en ce moment il n’y a pas de leader. Et cela se voit par les résultats, par les personnes qui sont en haut du podium ».

Et il précise à « In the Fast Lane » : « Marc était un leader incontestable et a porté le championnat à un autre niveau. Quand je courais, nous étions Valentino Rossi, Jorge Lorenzo, Dani Pedrosa et moi-même. Nous étions tous devant ».

« Il n’y a plus de leader. Si vous n’êtes pas un leader, vous n’êtes qu’un suiveur »

Certes, mais c’était dans le monde d’avant. Dans celui d’après, il faut enchaîner les Grands Prix quasiment chaque week-end tandis que Michelin a apporté un nouveau pneu arrière qui n’est pas pour rien non plus dans cette redistribution des cartes offrant un championnat atypique. « Cette saison est condensée, on dispute deux courses sur le même circuit, les pilotes pensent que s’ils obtiennent un bon résultat une semaine, ils réussiront la suivante. C’est un championnat très, très différent » reconnaît le retraité, titré avec Ducati et Honda.

Il ajoute : « je pense honnêtement que maintenant vous pouvez gagner avec pratiquement n’importe quelle moto sur la grille. Elles sont toutes très similaires, elles ont juste quelques aspects différents sur la façon dont elles obtiennent leur vitesse ». Mais malgré toutes cs variables, Casey Stoner reste ferme sur son premier argument : « la grande différence, je le répète, c’est qu’il n’y a plus de leader. Si vous n’êtes pas un leader, vous n’êtes qu’un suiveur. Et si vous n’êtes qu’un adepte, vous devez voir quelqu’un faire quelque chose d’important avec votre propre moto pour croire que vous pouvez y arriver ».

« Ce n’est pas une chose facile, la même chose m’est arrivée chez Ducati. Avant, quand je n’étais pas là, la Ducati ne se battait pas vraiment pour gagner. Je ne me considère pas nécessairement comme un leader, mais je n’ai jamais regardé l’équipe voisine en pensant que l’herbe y était plus verte. Je me suis dit « c’est la moto avec laquelle je dois travailler, donc il y aura un moyen de trouver de la vitesse ». Et c’est exactement ce que fait Marc : il ne se soucie pas du reste, il ne se soucie que de sa moto, y trouver de la vitesse et, de cette façon, les gens voient ce que cette moto est capable de faire ».

Et sans Marquez, Honda est perdue : « sans Marc, Honda semble vraiment avoir perdu son chemin pour pouvoir montrer à tout le monde ce que sa moto peut faire« , déclare Stoner qui, pour le coup, n’est pas d’accord avec Alberto Puig

 

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