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Le coronavirus suite, mais hélas pas encore fin… Et par le petit bout de la lorgnette des pilotes MotoGP qui restent dans l’expectative sur quand leur saison va pouvoir commencer. Un signal qui sera aussi salué par le plus grand nombre, car il signifiera que cette pandémie aura été une expérience vécue dont il faudra bien se souvenir pour la comprendre. Un Covid-19 vécu de près par Danilo Petrucci en pleine réflexion et qui a eu une belle frayeur. Il explique…

L’urgence du coronavirus a contraint toute l’Italie, et pas seulement, à se cloîtrer chez elle : toute la population est en quarantaine pour tenter de marginaliser cette pandémie tragique qui afflige le monde entier. Comme leurs compatriotes, les champions de MotoGP, en attendant de pouvoir remonter sur leurs motos, respectent les règles, tout en essayant de rester en forme et ainsi être prêts lorsque le début de la saison sera possible. Danilo Petrucci n’échappe pas à la règle.

« « Que va-t-il se passer ? » Telle est la question que je me pose souvent ces jours-ci chez mes parents à Terni » commence Petrux qui fait un aveu : « j’ai préféré rentrer ici, aussi parce qu’il y a une semaine papa était malade : fièvre, toux… A l’hôpital ils l’ont dépisté, heureusement c’était négatif et maintenant, comme j’écris, il est dans le jardin en train de couper l’herbe. »

« Comme tout le monde, je sais aussi ce qui se passe en m’informant sur Internet, en lisant les journaux, en essayant de parcourir les informations, en évitant les fausses nouvelles, et en essayant de m’entraîner comme je peux. Ces derniers jours, j’ai fait du VTT et je suis monté seul sur les collines. J’organise une salle de gym à la maison, malheureusement nous ne pouvons pas faire de motos. Le décret permet aux athlètes professionnels, olympiques et d’intérêt national de s’entraîner, si j’avais une piste de cross privée je pourrais rouler, même si ce ne serait pas le meilleur exemple. »

« J’ai également profité de ce temps de repos pour récupérer de vieilles blessures : l’épaule, la cuisse… Mais ma moto me manque vraiment, je ne sais pas quand je piloterai la Ducati n° 9. Quand on m’a dit dimanche avant le Qatar que je ne courrais pas, j’ai ressenti un sentiment de vide et de tristesse. Et psychologiquement, j’ai eu du mal toute la semaine, peu de concentration et l’envie de faire quelque chose. Comme quelqu’un qui se prépare beaucoup pendant des mois et soudain, ils vous disent que c’est une blague. »

 

 

 

Très inspiré, il poursuit : « je suis très inquiet, en particulier de la situation dans le nord de l’Italie. Enrico Crippa, mon assistant, vit au centre de la zone rouge et c’est dur. Quand tout se terminera ce sera un coup au niveau économique, comme un impact civique. Ces jours-ci, je vois des gens chanter sur les balcons, cette catastrophe a engendré un sentiment d’unité que, cependant, je voudrais également voir parmi les politiciens qui se battent toujours. Il ne faut pas oublier que nous ne sommes ni à droite ni à gauche, mais des Italiens. Il y a des gens qui meurent, des gens qui échouent, c’est un énorme gâchis. »

« En tant qu’Italiens, nous devons d’abord prendre ce coup et nous espérons en sortir au plus vite. Mais certaines choses ne me reviennent pas : la Russie ne dit pas ce qui lui arrive et entre-temps se dispute avec l’Arabie Saoudite pour le pétrole, je crains que cette chose ne soit utilisée pour faire des spéculations. Et en attendant, je pense toujours à la moto. Nous espérons revenir pour le Mugello », telle est la longue pensée de Danilo Petrucci inspirée par la quarantaine, relayée sur Sportfair… Au fait, il envisage le début de saison pour le 31 mai en Italie. Jerez et Le Mans seraient donc déjà à biffer ?

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