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Luca Marini

Les retrouvailles qui auront lieu le week-end prochain au Mans au sein du paddock MotoGP seront marquées par une réunion très attendue entre les pilotes et le panel des commissaires de la FIM. La vision de la course des uns est en rupture avec celle des autres depuis un dernier Grand Prix d’Espagne où, peu ou prou, toutes les punitions distribuées ont été contestées non seulement par les sanctionnés, mais aussi par les dirigeantes de leurs équipes. La question de la compétence, du discernement et de la légitimité de cet arbitre est clairement posée. Autour de quoi les débats vont-ils véritablement tourner, sachant que ce type de réunion des états généraux en France s’est historiquement terminée par une révolution ? Le pragmatique Luca Marini au cursus scolaire scientifique répond…

Avant d’entrer dans le détail, on se souviendra que si Enea Bastianini est actuellement toujours inapte au combat – un état vérifié après une tentative de retour en Espagne ratée qui l’a convaincu de faire une croix sur Le Mans – c’est parce que Luca Marini s’est effondré à ses côtés, l’entrainant dans une violente chute de laquelle il a été relevée avec une omoplate fracturée.

Dans cette action validée lors de la course Sprint à Portimao, Luca Marini s’en est sorti blanc comme neige. Pourtant, la suite de la saison a montré que l’on pouvait être sanctionné pour ces péripéties. Un sentiment de deux poids deux mesures qui est justement le problème si l’on écoute le pilote de la VR46. Ce dernier fait d’abord ce constat à propos des chutes, des accrochages et des blessures comme des polémiques qui alimentent la chronique du MotoGP depuis l’entame de cette campagne : « c’est difficile, je ne sais pas ce qu’on peut faire. Ça va être une saison difficile » Et il ajoute : « à mon avis, nous sommes dans une période de transition ».

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Luca Marini : « ce n’est pas ‘pénalité oui ou non’ qui est le problème, c’est la ligne constante qu’ils doivent suivre »

Mais pour la consolider, il faut se dépêcher de poser les bases pour que la cohérence du système soit lisible par tout le monde : « au Mans, nous parlerons aux commissaires de la commission de sécurité » rappelle le demi-frère de Valentino Rossi sur Speedweek. « Ce sera intéressant car chaque pilote veut avoir une image claire de la situation. Pour moi, ce n’est pas ‘pénalité oui ou non’ qui est le problème, c’est la ligne qu’ils doivent suivre : si un pilote se comporte comme ça, ce sera la pénalité. Et cela doit être géré de la même manière à chaque fois ».

Car c’est un fait partagé par tous les pilotes : personne ne sait ce qui est autorisé et ce qui ne l’est pas « nous nous plaignons tous qu’il n’y a pas de ligne constante ». Et il cite l’exemple de Jerez entre Jack Miller et Pecco Bagnaia : « Miller a redressé la moto. Si Miller ne le fait pas, il y aura contact. Ce n’est pas la faute de Pecco ou la faute de Miller. C’est juste qu’il faut que ce soit clair : si un pilote fait cette manœuvre, c’est la pénalité, ou il n’y en a pas ».

« Il peut également ne pas y avoir de pénalités. Nous ne voulons pas plus de pénalités », a déclaré l’Italien. « Nous voulons juste que ce soit la même pénalité à chaque fois. Les commissaires doivent analyser tous les accidents et essayer de créer des règlements : si cela se produit, c’est la sanction. Il ne peut pas ne pas y avoir de punition non plus, il faut juste que ce soit clair et identique pour tout le monde » termine l’équipier de Marco Bezzecchi.

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