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Entre Pol Espargaró et KTM, c’est officiellement le beau temps. Au grand jour, ses résultats parlent pour lui et l’ont positionné comme le leader incontesté du projet RC16. Mais depuis le début de cette année, des nuages ont assombri le ciel de cette relation qui en a encore pris un coup en Aragon. Lors de ce Grand Prix, l’Espagnol revenait de blessure et il a chuté sur une clavicule encore convalescente. Le voilà de nouveau inapte. Or les circonstances de ces chutes et leurs conséquences commencent à agacer à Mattighofen…

Pol Espargaró, c’est seize Grands Prix dans les points entre Assen 2017 et la même course aux Pays-Bas en 2018. Il a toujours évolué dans cette période entre la treizième et la neuvième place. Mais c’est aussi une lourde chute lors des tests de Sepang, un accident au warm-up de Brno et un raté lors de la FP3 en Aragon. Dans les trois cas, il y a eu blessure, ce qui veut dire immobilisation du pilote et perte de temps dans le développement d’une moto encore naissante.

Une mauvaise série qui n’est pas seulement la faute à pas de chance. Et l’homme des sports chez KTM, Pit Beirer, n’a pas sa langue dans sa poche à ce sujet : « Pol est un bon pilote, mais j’estime que ses périodes de concentration sont trop courtes. Lorsqu’il arrive dans le stand, il veut attaquer comme jamais et plus que quiconque, mais il faut canaliser ça. Pol a lourdement chuté lors des tests de Sepang dès les premiers tours qui ont suivi la pause-déjeuner. A Brno, il est salement tombé dans un tour qui suivait un autre où il avait été six secondes plus lent. Il roulait donc avec des pneus qui s’étaient refroidis. En Aragon, il est arrivé la même chose : le tour d’avant avait été dix secondes moins rapide ».

Il précise sur Speedweek : « c’est un sujet sur lequel il va falloir travailler, mais ce ne sera pas facile à faire entre la haute Autriche où nous sommes et l’Andorre où il vit. Il a été blessé plusieurs fois, nous lui avons dit qu’il n’y avait pas de raccourcis pour se remettre dans le bain et en Aragon, nous lui demandions simplement de faire un travail de base. Nous savions qu’après cinq semaines de convalescence, il ne serait pas au mieux de sa forme ».

Il termine : « la clavicule était remise, et le plan était de faire Aragon sans problème pour se lancer dans les courses en outre-mer. Par conséquent, il était inutile d’attaquer dans cette FP3, Pol a également pris une trajectoire que personne n’avait tentée avant. Alors, à la fin de ce samedi, nous n’étions pas de bonne humeur ». Et apparemment, la joie n’est pas vraiment revenue depuis… L’an prochain, Pol Espargaró fera équipe avec Johann Zarco.

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