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Shinichi-Sahara

Suzuki quittera le championnat MotoGP après la course de Valence. Shinichi Sahara brise le silence après l’annonce officielle.

Par Luigi Ciamburro de Corsedimoto

Shinichi Sahara, chef de file du projet Suzuki, a été le premier à entendre les nouvelles des dirigeants de Hamamatsu pendant le week-end de Jerez. La décision de dire au revoir au championnat MotoGP est venue par téléphone comme un coup de tonnerre, il a réfléchi quelques minutes dans la solitude et a évité d’alerter immédiatement toute l’équipe. La priorité était de boucler la course de la meilleure des manières. Dans les heures suivantes, à l’occasion du test du lundi, il aurait prévenu les techniciens, mécanos et pilotes. La tentative de faire renoncer les dirigeants était inutile, plus qu’une idée possible, c’était un verdict.

Pour la première fois un manager japonais de Suzuki s’exprime après le communiqué qui décrète le choix d’abandonner le Championnat du Monde MotoGP. Sahara se souvient du jour de l’appel téléphonique : « Je n’ai pas pleuré, mais je me sentais sans force. Après y avoir réfléchi cinq ou dix minutes, je me suis dit qu’à ce moment-là, il valait mieux faire un bon résultat, mieux gérer la situation ». Le chef de projet Suzuki a tenté d’inverser le cours de l’entreprise, mais il n’y avait aucun moyen de changer d’avis. « Je ne peux pas donner de détails sur comment. J’essaie toujours d’amener tout le monde à gérer la situation de la meilleure façon possible », révèle-t-il au journal espagnol ‘Marca’.

Dorna et Suzuki doivent encore trouver un accord pour la sortie, il y aura une pénalité à payer, car le contrat signé l’an dernier et qui liait l’équipe à concourir jusqu’en 2026 est violé. Plusieurs millions qui finiront dans les caisses du promoteur : « Ils négocient encore », renchérit Shinichi Sahara. « J’étais dans le groupe qui s’est réuni pour discuter, même si je ne suis pas l’homme le plus important avec qui négocier ».

Shinichi Sahara : « si la société Suzuki existe, Suzuki devrait exister en course« 

Le travail du manager japonais est de maintenir le moral et la motivation de l’équipe jusqu’au dernier GP de Valence. Et que les résultats sont à la hauteur de la teneur de l’équipe. Après Jerez, Joan Mir a encaissé trois abandons lors des quatre dernières courses, Alex Rins quatre zéros (dont le forfait au Sachsenring pour cause de blessure). « Je ne sais pas si la décision de Suzuki a affecté les résultats ou non. Pour ma part, je n’ai jamais perdu la motivation et je pense que toute l’équipe ne l’a pas perdue ».

Le but est de renouer avec la victoire avant la fin du championnat MotoGP, de retrouver le sourire une dernière fois tous ensemble, avant que chacun ne prenne sa route. Alex Rins est sur le point de signer avec LCR Honda, Joan Mir avec l’équipe Repsol Honda, certains des techniciens trouveront leur place dans d’autres équipes. Au cours des dernières heures, la nouvelle que Manu Cazeaux pourrait rejoindre Maverick Viñales dans le box Aprilia à partir de l’année prochaine. À l’avenir, qui sait, il n’est pas exclu que Suzuki décide de revenir sur la piste. « Pour moi, la course est dans l’ADN de Suzuki. Si la société Suzuki existe, Suzuki devrait exister en course. Dans le futur ça devrait revenir, c’est mon avis personnel… Peut-être que dans le futur les courses de motos électriques deviendront plus importantes ».

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