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La saison 2020 de MotoGP approche et pour le constructeur Yamaha, elle devra être celle révélant qu’il a résolu tous ses soucis techniques qui l’ont tant handicapé ces trois dernières années. Il faudra donc une électronique enfin au niveau, un moteur qui tient la dragée haute à la concurrence dans la ligne droite et une usure du pneu arrière maîtrisée. Une gageure pour le chef de projet de la M1 qu’est Takahiro Sumi. Alors que le paddock vit sa veillée d’armes avant de se lancer dans les premiers tests de l’année qui auront lieu à Sepang, il donne son sentiment sur ce qui l’attend…

Ducati s’est présenté et a ainsi officiellement sorti le MotoGP de sa léthargie hivernale. Le signal que les choses sérieuses vont commencer, et ce dès début février sur le tracé de Sepang en Malaisie, où les nouvelles machines feront leurs premiers tours de roues de l’année. Autant dire qu’à ce stade, le produit devra être quasiment fini car, un mois après, ce sera le lancement des hostilités au Qatar. Pour Yamaha, il faudra convaincre de sa sortie de crise technique avec une M1 irréprochable.

A la veille de la nouvelle saison, Sumi, chef projet de M1, a dressé le bilan du développement de la moto, avec et aveu en guise de préliminaire : « pour nos pilotes c’est difficile de combattre. Nous manquons encore de quelque chose. Nous devons travailler pour reprendre nos forces en course. Nous y travaillons. Bien sûr, le moteur nécessite beaucoup d’efforts de développement. Nous devons battre nos rivaux sur la vitesse maximale, et c’est quelque chose que Yamaha n’a jamais eu par le passé. Je pense que la philosophie du constructeur se voit dans la façon dont il essaie d’obtenir plus de vitesse, c’est-à-dire s’il s’agit d’augmenter la puissance ou d’améliorer l’équilibre total du package », a-t-il expliqué dans des propos relayés par le site Sportfair.

« 2017 et 2018 ont été des années difficiles. Nous avons eu du mal à gagner et nous avons introduit de nombreuses mises à jour qui n’ont pas apporté les résultats souhaités » poursuit Sumi. « Il y avait beaucoup de problèmes, donc, pendant l’hiver 2019, nous avons essayé de regarder en arrière et d’identifier ce que nous avions fait de mal afin de créer une base plus sûre. Nous n’avons pas de moteur comparable à celui de Ducati. C’est pourquoi j’ai adopté une philosophie différente : nous fabriquons une moto sans pareille dans les virages. Au lieu de modifier le châssis, nous avons cependant développé le moteur pour améliorer les virages. Comme il est difficile d’atteindre des régimes moteur élevés et moyens en même temps, la moto 2019 visait à améliorer l’accélération à la sortie des virages » conclut Sumi qui optimisera donc cette philosophie en 2020.

On rappellera que Yamaha amènera au test de Sepang un système facilitant l’envol de sa M1 de la grille de départ, une option technique ouverte par Ducati en 2019 et sur laquelle que la concurrence travaille depuis. Par ailleurs, avec un marché des transferts qui sera agité cette année, Yamaha devra prendre garde de bien gérer ses pilotes avec un Viñales légitimement ambitieux, un Quartararo en pleine éclosion et un Rossi qui s’interroge sur la suite à donner à sa prolifique carrière.

 

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