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Dans quelques heures, Álex Márquez va avoir l’occasion de revenir sur les lieux de ses débuts en MotoGP, à Jerez. Et après deux premières manches cauchemardesques, l’Espagnol tentera de confirmer ses progrès affichés au Portugal, notamment en améliorant ses résultats en qualifications.

Le numéro 73 cherchera sans doute à valider ses progrès observés lors du Grand Prix du Portugal, qui lui ont permis de redresser la barre après deux premières manches pour le moins catastrophique au Qatar, et marquée par deux chutes lors de chacune des courses disputées à Doha. Il est vrai que l’Espagnol évoluait sur un circuit qui ne réussit guère à la RC213V, et qu’il devait par ailleurs assimiler les modus operandi de sa nouvelle équipe, LCR, qu’il a rejoint à l’intersaison après une première année dans la catégorie reine passée au sein de l’équipe d’usine.

Ajoutez à cela des tests de présaison réduits à peau de chagrin, crise sanitaire oblige, et une fracture au pied, et vous obtenez un début de championnat des plus délicats. « C’est vrai que cette année, nous avons eu une présaison pour le moins étrange, avec une seule piste où nous avons roulé [Losail]. Cela a été difficile de tirer des conclusions. Cette présaison a été difficile car nous avons eu pas mal de chutes, sans compter que Doha n’est pas le meilleur circuit pour Honda : c’est un tracé qui est délicat pour le pneu avant », avance le frère cadet des Márquez auprès du site officiel du MotoGP, qui voit tout de même le verre à moitié plein après trois Grands Prix : « Tout cela a donc été difficile à gérer, mais cela mis à part, nous avons fait du bon travail, et si je mets de côté ces accidents, nous avons une bonne idée d’où nous pouvons progresser. Avec l’équipe, je me suis d’emblée senti très à l’aise, vraiment très bien. C’est finalement la chose la plus importante pour débuter une nouvelle saison. »

Capitaliser sur le retour du frère prodige

Alors qu’il vient de fêter ses 25 ans tout récemment (le 23 avril), le Champion du monde Moto2 2019 aura donc la ferme intention de confirmer ses progrès entrevus à Portimão il y a deux semaines, où il a terminé à une belle huitième place, dans la roue de son frère Marc. Enfin dans la roue, tout de même à cinq secondes de son ancien équipier, qui faisait à cette occasion son grand retour dans la discipline, après une traversée du désert de près de neuf mois qui a accouché finalement d’une véritable renaissance tant ses performances ont épatés le paddock après une si longue absence.

D’ailleurs, cela ne fait aucun doute pour Álex : Le retour de son frère sera une plus-value évidente dans le cadre du développement de la Honda. « C’est important que de l’avoir parmi nous », confirme-t-il ainsi. « C’est le gars qui connaît le mieux la moto. C’est important pour l’usine d’avoir son feedback afin de savoir si on est sur le bon chemin. C’est important aussi d’avoir quelqu’un qui soit capable de pousser la machine dans ses derniers retranchements. C’est ce qui va nous permettre de savoir si nous avons une marge [de progression] par rapport aux autres, de savoir où nous sommes déjà à un bon niveau, et où nous pouvons encore progresser. »


Et il faudra progresser rapidement, car les attentes sont grandes au sein de l’équipe LCR, qui voit sans doute en Álex Márquez le successeur idéal à Cal Crutchlow, qui a quitté l’équipe après six saisons de bons et loyaux services, lui offrant au passage trois victoires (à Brno et Philipp Island en 2016, ainsi qu’en Argentine en 2018). Pourtant, le pilote espagnol doit lui aussi en passer par une phase d’adaptation nécessaire à tout changement d’écurie, quand bien même celui-ci porte un patronyme phare du MotoGP, et que la machinerie reste fondamentalement la même, à savoir du matériel Honda.

Toujours est-il que l’intéressé préfère voir le verre à moitié plein, assurant que le début de saison délicat de ses troupes est de nature à renforcer les liens au sein de la structure de chapeautée par Lucio Cecchinello : « C’est vrai que quand vous démarrez une nouvelle saison, vous voulez marquer de premiers gros points, c’est la situation idéale pour l’équipe, le pilote, pour tout le monde », reprend-il. « Mais quand on regarde la situation difficile dans laquelle nous sommes à l’heure actuelle, il faut voir le bon côté des choses. Nous ne sommes pas si loin, nous ne sommes pas à une seconde et demie au tour. Tout n’est donc pas négatif, il y a des choses positives. C’est le genre de situation qui va nous aider à être plus forts à l’avenir. La saison est longue, et tout peut encore arriver. »

Progresser en qualifications, condition sine qua non au succès

S’il veut viser plus haut encore que sa huitième place obtenue au Portugal, Álex Márquez devra sans nul doute progresser dans ses performances du samedi, qui ont laissé jusqu’ici grandement à désirer. L’Espagnol est coutumier du fait, lui qui l’an passé n’avait intégré le top 20 en qualifications qu’au bout de son troisième Grand Prix, et ne participant au final qu’à deux Q2 de toute la saison, chacune sur le circuit d’Aragón.

La Q2, le Catalan en a été tout près au Portugal, où il s’est élancé depuis la 13e position sur la grille. Nul doute qu’il tentera d’aller chercher ce petit supplément de vitesse pour arracher une place parmi les 12 pilotes les plus rapides samedi prochain. « Je pense que je dois encore progresser dans certains secteurs, et en particulier celui des qualifications », reconnaît-il. « C’est très serré dans la catégorie, et les qualifications comptent pour moitié dans la course. C’est pour cette raison que nous devons démarrer un peu plus aux avant-postes et faire de meilleures entames de course. Ce sont de petits détails, mais nous devons affiner cela. »

Le Grand Prix d’Espagne, qui aura lieu ce weekend et où il a terminé à la 12e place l’an dernier, sera en cela un bon indicateur de ses progrès en la matière.

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