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La conférence de presse tenue à l’issue du Grand Prix des Pays-Bas MotoGP à Assen a réuni Maverick Viñales, Marc Márquez et Fabio Quartararo.

Comme à notre habitude, nous reportons ici les propos bruts de Maverick Viñales, sans la moindre interprétation journalistique.


Maverick, félicitations ! Votre première victoire en 2019 ! Vous avez fait un bon départ et cela doit être une des meilleures courses de votre carrière…

Maverick Viñales : « oui, honnêtement, avant cela a été une période difficile car Montmeló était une course où je pensais vraiment pouvoir me battre pour la victoire. Durant tout le week-end, nous avions travaillé de la même façon qu’ici, donc je sentais que la moto était prête pour attaquer et me battre pour les premières places. Mais quoi qu’il en soit, depuis vendredi je me sens extrêmement bien sur la moto sur cette piste. J’ai travaillé très dur pour les derniers tours, pour les 7 ou 8 derniers tours où je pensais que ce serait la clé de la course. J’ai essayé de mon mieux dès le premier tour mais j’ai commis beaucoup d’erreurs durant la course car j’ai perdu plusieurs secondes par rapport à la tête. J’ai alors essayé de remonter aussi vite que je pouvais mais depuis le début, cela été difficile car je ne pouvais pas doubler, la Honda étant tellement forte. Mais finalement, d’une manière ou d’une autre, j’ai trouvé mon rythme et j’ai très bien compris mes points forts et j’ai essayé d’en tirer tout le profit. L’équipe a bien travaillé, ce n’est pas seulement le pilote, tout le team doit très bien travailler. Nous voulons apprécier ce moment mais nous savons que c’est éphémère et que nous devons continuer à travailler avec la même mentalité que quand nous sommes venus ici après Montmeló. Je dois féliciter l’équipe car ils ont fait un super travail et nous allons essayer d’être aussi fort au Sachsenring ».

Malgré sa position au championnat, Marc vous a mis la pression presque jusqu’à la fin…

« Je savais que si j’étais en 33, moyen ou gros, il serait difficile de me lâcher, mais j’étais prêt à tout. Durant tout le week-end, j’ai très bien travaillé durant tout le week-end sur le dernier secteur pour être fort et essayer de pouvoir me battre au freinage dans le dernier virage. Finalement, j’ai eu mon opportunité après le virage 12, là où je je me sentais très fort. Puis j’ai attaqué, j’ai attaqué de mon mieux. Je suis très heureux car l’équipe travaille dans la bonne direction et nous allons essayer de continuer sur cet élan car je me sens un bon niveau en pilotant la moto, comme dans ma tête ».

Quand vous étiez derrière Marc, vous sembliez vouloir doubler aux virages 12 et 13, ce qui est un endroit un peu étrange. Était-ce seulement pour préparer quelque chose ?

« Je ne pensais pas passer là mais le virage 12, de tout le circuit, c’était mon meilleur virage durant tout le week-end. J’étais plutôt fort dans le 4e secteur. Mais Marc était très bon jusqu’au virage 15, donc c’était très difficile pour moi de le doubler. Cela m’a pris beaucoup de tours car j’avais montré mes cartes là où je pouvais dépasser durant les premiers tours, donc après c’était très difficile de dépasser. Une fois que j’ai doublé, j’ai essayé d’attaquer, mais j’ai commis une grosse erreur au premier virage et je suis sorti de la piste. Je me suis alors demandé où je pouvais doubler de nouveau. J’ai encore essayé au virage 12, mais d’une façon différente, à l’intérieur. C’était bien. Je suis heureux que nous ayons travaillé dans la bonne direction ce week-end mais j’ai vu nos points forts et nos points faibles, et nous allons travailler très dur pour le Sachsenring ».

Nous avons vu que vous étiez très ému après la course…

« J’ai ressenti que, finalement, le job avait été fait, de vendredi à dimanche, ce qui est le plus important. La plupart des vendredi et des samedi, nous faisions un bon travail et préparions une bonne course, mais parfois nous nous retrouvions derrière au départ. J’avais beaucoup de problèmes et je ne pouvais pas piloter avec mon meilleur potentiel, ni de la meilleure façon, mais n’importe comment, cela a été une bonne qualification ce week-end et je savais donc que si j’étais en première ligne, j’aurais l’opportunité de gagner la course. Je m’attendais un peu plus à ce que cela soit en groupe mais nous sommes finalement partis à 3 pour la course. J’ai donc joué mes cartes de la meilleure façon possible, et je savais que comme j’avais un pneu dur à l’arrière, j’aurais du potentiel dans les 10 derniers tours et j’ai attaqué au bon moment ».

Pouvez-vous nous parler des particularités d’Assen : le circuit, l’ambiance…

« L’atmosphère est celle de ” la cathédrale “, un des plus vieux circuits. J’aime vraiment gagner car c’est l’un des circuits du calendrier où je peux être le meilleur. Cela s’est toujours bien passé pour moi ici, en 125, en Moto2 : Toutes les catégories ont été bonnes pour moi à Assen. C’est quelque chose d’incroyable. Les fans sont très proches, vous pouvez ressentir l’émotion. Oui, c’est un très beau circuit où gagner ».

Vous dîtes que lors des deux dernières courses, vous étiez très à l’aise avec votre moto. Quel est ce changement ?

« A Assen et au Mugello, avec Jerez, je pense que c’est là où nous avions le plus gros potentiel, car les essais avaient été très bons. Nous avons pensé que les réglages n’étaient peut-être pas les bons, en particulier pour la course, donc, d’une manière ou d’une autre, nous avons essayé d’obtenir plus de motricité, ce qui est ce que notre moto a toujours besoin. Et nous avons trouvé cela à Montmeló et ici. Ce sont deux pistes où l’adhérence est très bonne. Nous ne savons pas ce qui se passera quand l’adhérence sera faible mais nous restons assez calme. Nous avons travaillé d’une bonne manière, en particulier vendredi et à la FP4, donc nous allons continuer cela. Je suis heureux. Finalement, ce qui s’est passé durant le warm up a été la même chose en course, donc je peux piloter de la même manière, et c’est le plus important ».

Fabio dit qu’il a accès à vos datas. Vous servez-vous des datas des autres ?

« Oui, je l’ai dit il y a longtemps : Si je pouvais utiliser les datas des 24 pilotes, je le ferai ! Vous savez, j’essaie d’apprendre de chaque pilote. Chacun d’entre eux peut être meilleur que vous dans un virage, donc si j’avais l’opportunité d’apprendre et de m’améliorer, je le ferai. Bien sûr, pour piloter une Yamaha d’une bonne façon. Si je peux apprendre, je le fais. Sûr ! ».

Classement du Grand Prix des Pays-Bas MotoGP à Assen :

Crédit photo et classement : MotoGP.com

 

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