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À l’heure où le ciel semble s’éclaircir pour Maverick Viñales, les temps sont durs pour son coéquipier Valentino Rossi qui, après trois résultats blancs, a franchi la ligne d’arrivée du Grand Prix d’Allemagne en 8e position au terme d’une course sans grand relief. Pire, cela fait 36 courses que l’Italien ne gagne pas, depuis le Grand Prix des Pays-Bas 2017.

Cette disparité de performance entre les deux pilotes officiels Yamaha amène le public, le paddock, et l’intéressé lui-même, à se poser des questions sur la cause de cette mauvaise passe, et l’éventuelle et tôt ou tard inéluctable conséquence que tous les fans redoutent tant…

Pour le moment, si le Docteur n’a aucune explication (voir ici), il est bien conscient du problème et des interrogations que celui-ci suscite.

Il s’en est confié lors de son débriefing, dimanche après-midi au Sachsenring.

Valentino Rossi : « Il est normal qu’on me pose certaines questions lorsque ma situation est telle qu’elle est. De plus, j’avoue que j’ai aussi soulevé la question, et j’ai commencé à me poser des questions à ce sujet il y a dix ans. Imaginez si je le fais maintenant ! » a-t- il déclaré en riant. « J’ai 40 ans. Non seulement je suis le plus âgé, mais j’ai 6 ou 7 ans de plus que le deuxième du classement général. Il y a des choses que je suis le seul à pouvoir ressentir et quand je n’aurai plus envie de courir, ce sera clair pour moi. Il est clair que cela dépendra en grande partie des résultats. Si nous ne résolvons pas nos problèmes, il sera difficile de continuer » a déclaré le plus médiatique des pilotes MotoGP , qui, en raison du palmarès qu’il a déjà dans la catégorie reine, ne s’inquiète toutefois pas outre mesure de l’hypothèse de ne pas gagner à nouveau « 2 ans sans gagner? Logiquement, ce n’est pas quelque chose que j’aime bien, mais c’est quelque chose qui m’est déjà arrivé dans le passé et j’ai réussi à être compétitif de nouveau. Si l’idée de ne pas continuer me passe par la tête? J’ai remporté 89 courses en MotoGP. Je dirais que ce n’est pas un mauvais résultat, et je pourrais même m’en contenter ».

Ceci-dit, une fois cette hypothèse clarifiée, l’homme de Tavullia n’entend pas abdiquer et, au contraire, constate : « Savez-vous quel était le problème aujourd’hui? J’ai été 20 secondes plus lent que lors de la même course l’an dernier. Si les autres pilotes s’étaient améliorés de 20 secondes et que je ne l’avais pas fait, ça aurait vraiment été fini. Mais je vous assure qu’il n’est pas difficile pour moi d’avoir envie de me rendre sur un Grand Prix et que ma concentration et mes motivations n’ont pas changé ».

Ayant ainsi rassuré ses fans et bon nombre de passionnés du MotoGP, le multiple champion du monde poursuit en tentant de minimiser le fait d’avoir marqué cette année le plus petit nombre de points de toute sa carrière dans la classe reine lors de la première partie de la saison : « Pas même quand j’étais chez Ducati? Êtes-vous sûr ? Jusqu’au Mans tout s’est bien passé, mais j’ai eu trois zéros lors de trois courses. Au cours des quatre derniers Grands Prix, je n’ai marqué que 8 points, il est facile d’expliquer ce résultat. L’année dernière, du Mans au Sachsenring, je suis monté 4 fois sur le podium en 5 courses et j’avais 39 ans, et j’étais déjà vieux. Il y a une autre chose qui ne fonctionne pas. Je ne me sens pas bien avec la moto telle qu’elle est en ce moment. Je n’ai pas une idée complètement claire de ce qui ne fonctionne pas, je ne connais pas la raison, mais le sentiment que j’ai sur la moto est précis : Je ne sors pas bien des virages. Le M1 de cette année a besoin d’un réglage différent de celui de 2018 et, pour Morbidelli, c’est plus facile à faire, tout comme Viñales et Quartararo s’en sortent mieux. Je ne peux pas rouler sur la Yamaha comme je l’ai fait l’an dernier.
Le Sachsenring a été une course importante pour avoir une confirmation du chemin que nous avons pris. Mais malheureusement, j’ai été lent. J’étais le plus lent du groupe dans lequel j’étais, mais j’ai continué à serrer les dents parce que je m’attendais à ce qu’ils aient une plus grosse détérioration des pneus dans les derniers tours. J’avais choisi le pneu arrière médium parce qu’il me semblait être la meilleure solution. Cependant, je l’ai terminé avant les autres. Si j’avais monté le pneu dur, j’aurais pu faire un peu mieux, mais je n’aurais jamais pu gagner. Le problème n’était pas le pneu, il est ailleurs ».

Maintenant, c’est l’heure officielle des vacances, mais le pilote Yamaha compte aussi les utiliser pour se relancer dans la course : « la pause doit être utilisée pour recharger les batteries, mais aussi pour étudier les données et analyser la situation. Nous devons comprendre ce qui se passe ».

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