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À l’occasion de la fin de la décennie 2010, revenons ensemble sur les dix moments marquants nous ayant fait vibrer, pleurer ou rire. Ces dix moments peuvent être des tournants dans une saison, des transferts ou encore des batailles dantesques. Forcément, les moments des premières années de la décade passée marquent plus, car nous avons le recul pour mieux apprécier leur importance dans l’histoire. Concentrons nous cette fois ci sur l’inexplicable (mais apparemment terminée) descente aux enfers de Yamaha.

On ne présente plus la marque au diapason. Depuis que Valentino Rossi a rejoint la firme en 2004, les succès s’accumulent. Jorge Lorenzo reprit le flambeau et s’adjugea les couronnes 2010, 2012 et 2015. Au final, entre 2004 et 2016, le team usine s’est imposé comme une référence.

L’arrivée de Márquez ne facilite pas la chose, mais la firme reste toujours bien placée : en témoigne l’an 2016. La saison fut très ouverte, et la paire Rossi/Lorenzo poursuivit le prodige Espagnol bien devant les Ducati et autres Honda.

 

 

 

Mais coup de tonnerre. Jorge Lorenzo, après neufs saisons chez les bleus, quittera la formation pour rejoindre Ducati Team, histoire de se mesurer à la bête sur laquelle tant se sont cassé les dents. Il livra comme cadeau d’adieu une belle victoire à Valence, avant de ne plus jamais s’asseoir sur la selle d’une YZR-M1 (du moins, avant de devenir pilote d’essais cette année).

Statistique ahurissante : depuis cette victoire lourde de sens, Yamaha s’est imposé à six reprises seulement. En trois saisons. Que s’est-il passé ? Difficile à dire.

Certes, cela partait bien, avec deux victoires de rang début 2017 : on annonçait Maverick Viñales comme un futur prétendant au titre, avant que le soufflé ne retombe. Valentino Rossi quand à lui, parvient à monter sur la plus haute marche à Assen, l’un de ses circuits favoris.

D’autant plus que Johann Zarco pousse fort ! Ce dernier fait sensation et n’hésite pas à doubler les officiels. Viñales termine à la troisième place du général, tandis que Rossi, avec 208 points, finit cinquième.

Si 2017 est ponctuée de quelques victoires et de pole, le passage à vide débute en 2018. Une seule victoire, remportée à la hargne en Australie par Viñales. Et c’est tout. Rossi, n’y arrive tout simplement pas. Mais encore une fois, difficile de juger les responsabilités de chacun : après coup, il semblerait que le développement de la moto entier soit en cause, moteur comme partie cycle.

Des rumeurs concernant la motivation de Viñales résonnent. Il faut dire que ses courses sont très frustrantes : dans les premiers tours, le natif de Figueras dégringole complètement au classement. Des belles remontées en fin de course ne sont pas suffisantes, et on a pu le voir agacé sur le Mugello ou à Brno.

Pour la première fois depuis 2003, l’usine Yamaha usine n’est ni première, ni deuxième du classement équipes. Un désastre. Les positions au scratch en fin d’année (troisième pour Rossi et quatrième pour son coéquipier) sont deux arbres qui cachent une dense forêt. Ces résultats convaincants en apparence ont même été qualifiés de « miraculeux » par les principaux intéressés.

 

 

 

 

En 2019, même scénario, bien que Viñales semble retrouver la grinta qui le caractérisait : il amasse deux succès (aux Pays-Bas et en Malaisie), et se donne au maximum pour essayer d’attraper Márquez à Phillip Island, bien que cela se solde par un volume dans un secteur difficile.

La légende Italienne montre de sérieux signes de faiblesses, qui, espérons le, ne sont que passagers. Deux podiums pour le héros de Tavullia, toujours indélicat avec les pneumatiques. Fabio Quartararo, avec une M1 pourtant moins développée, arrive à être très rapide en course comme sur un tour lancé.

Ce phénomène impliquant la firme d’Iwata est troublant. Il est difficile de savoir d’où le mal provient, d’autant plus qu’il est arrivé en trois saisons à peine. Ainsi, trouver un ‘moment’ en particulier pour le décrire est impossible. Qui aurait pu imaginer en 2015 que l’avenir serait aussi flou ? Personne. Mais l’histoire nous l’a appris : les vieux lions ne perdent jamais la tête, seul le terrain de chasse change.

Et 2019 semble bien mieux se présenter…

 

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