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C’est un Aleix Espargaró fataliste qui profite de sa trêve estivale. Un armistice MotoGP d’autant plus bienvenu que le pilote de 28 ans l’a commencée sur un lit d’hôpital allemand après une lourde chute qui l’a privé de la course du Sachsenring à cause d’un traumatisme thoracique. La conclusion d’une demi-saison où les motifs de satisfaction sont si rares qu’ils occultent la suite avec une Aprilia RS-GP qui ne jouirait pas de tout le soutien qu’elle mériterait…

Sur crash.net, le désormais père de deux enfants met les pieds dans le plat en effectuant une comparaison italienne qui ne manquera pas de titiller : « on ne peut pas dire qu’Aprilia en MotoGP est plus petit que les autres constructeurs engagés. En fait, la marque fait partie du groupe Piaggio qui est bien plus grand que Ducati. Le groupe Piaggio peut investir où il veut. Il est très grand et puissant. C’est donc à lui de décider où il veut que sa moto soit. Notre situation est très claire : si nous voulons battre les meilleures motos du monde, il nous faut progresser dans tous les domaines ».

Le frère d’un Pol jeune marié et officiel KTM met donc le groupe Piaggio face à ses responsabilités. Pas mal pour celui qui a signé pour les deux prochaines années sur une RS-GP qu’il partagera avec Andrea Iannone… Et il enfonce même le clou : « cette première partie de saison a vraiment été un désastre. Franchement, lorsque vous vous sentez bien sur la moto, que vous êtes proches d’un top6 et que la moto s’arrête, ce n’est pas facile de garder son calme. Et encore moins lorsque ça se reproduit trois fois de suite. Je n’ai chuté qu’une seule fois et j’ai dû déclarer forfait en Allemagne ».

Entendez par là que le reste des résultats blancs est de l’entière responsabilité d’Aprilia : « c’est dur de ne pas se mettre la pression dans ces cas-là car vous voulez en une course récupérer ce que vous avez perdu après les trois abandons. Et puis, vous n’allez pas être là non plus toute votre vie. Cette année n’a certainement pas commencé de la meilleure façon qui soit ».

Enfin, l’Espagnol ne parle pas seulement de sa moto… « On peut aussi progresser beaucoup en termes d’organisation du team. On doit y être plus calme. Mon chef mécanicien est un gars intelligent, mais côté organisation, il doit s’améliorer, comme je dois aussi progresser. Mais ça ira mieux la saison prochaine, j’en suis certain ». Il reste quand même dix Grands Prix à faire avant d’attaquer 2019…

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