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En toute fin de saison 2018, à Valence, les 6 constructeurs présents MotoGP se sont exprimés devant la presse en dressant un bilan de l’année passée et en se projetant en 2019.

Après celles de Romano Albesiano pour Aprilia et Pit Beirer pour KTM, et en attendant celles des représentants de Yamaha, Ducati et Honda, voici l’intégralité des déclarations de Davide Brivio pour Suzuki.

Pour rappel, Suzuki a réalisé 9 podiums en 2018, Alex Rins se classant 5e avec 169 points, tandis que son coéquipier Andrea Iannone a terminé 10e avec 133 unités.

Davide Brivio : « bien sûr, c’est beaucoup plus relax cette année que l’année dernière à la même conférence de presse (rires). Nous sommes très contents et très heureux de notre progression. Nous avons été en mesure de changer la situation par rapport à l’année dernière. Je veux dire que notre moto n’était pas si mauvaise en 2016 puisque Maverick a gagné et que nous avons fait 4e au championnat, mais comme nous l’avons toujours dit, nous avions commis une erreur en sélectionnant le moteur de l’année précédente, et malheureusement le règlement ne nous permettait pas de corriger cela. L’année dernière, nous avons identifié le problème mais nous ne pouvions rien faire et nous savions que nous pourrions uniquement progresser durant la saison actuelle.
En même temps, Alex a progressé. L’année dernière, il était rookie, maintenant il en est à sa 2e saison: il apprend et il montre son talent, ce qui est ce que nous pensions quand nous l’avons sélectionné. Et je dois dire que la compétition interne nous a aidé car Andrea et Alex ont commencé à se mesurer entre eux, donc le tout ensemble, la moto qui progresse, le pilote qui progresse et une compétition interne, cela engendre une année avec un bilan bien différent de celui de l’année dernière : 8 podiums, 4 pour chaque pilote (ndlr: conférence tenue avant le GP de Valence). Cela est aussi très important et nous rend heureux car chaque pilote a pu se battre pour le podium. Peut-être que nous avons eu de la chance pour 2 d’entre eux, mais nous avons plus ou moins obtenu tous les podiums d’une bonne façon. Dans la plupart des courses, nous avons pu être dans le top 6 ou 7, et c’était notre objectif. Donc je dirais que jusqu’ici, nous sommes dans notre calendrier ».

Quelles sont vos attentes concernant Alex Rins et Joan Mir ?

« Concernant Alex, il fera sa 3e saison, et bien sûr il pourra avoir un peu de pression, mais c’est le sport et la façon dont cela fonctionne. Bien sûr, en particulier en début de saison, il sera la référence dans l’équipe et le pilote « expérimenté ». Mais à mon avis, il a montré qu’il était prêt pour cela, et plus que de la pression, cela devrait être une motivation supplémentaire pour lui, que de performer et de franchir la prochaine étape, qui est très difficile. Nous savons que c’est très difficile de faire mieux que cela, et peut-être que la prochaine saison sera pire, mais notre objectif actuel est de faire un peu mieux. Concernant Joan, je sais que ce sera seulement sa première année mais nous avons vu un pilote très talentueux et nous pensons qu’il l’est. On ne sait jamais et on parlera de cela l’année prochaine, mais on l’a vu avec Maverick et on l’a vu avec Alex : que vous avez un pilote talentueux, alors vous devez travailler ! Je pense et j’espère qu’avec Joan ce sera à peu près pareil, donc si on peut mettre une grande charge de travail dans la bonne direction avec lui pour lui permettre de progresser et l’aider à comprendre chaque chose en MotoGP, il utilisera son talent. Je pense et je crois vraiment qu’il sera un des tops pilotes. Et je crois et j’espère que dès que possible, Alex et Joan pourront commencer à être en compétition à l’intérieur du team car cela fait progresser les résultats des deux. C’est aussi ce que nous avons vu dans les autres équipes: quand vous avez 2 pilotes au même niveau, ils essaient mutuellement de se battre, et il en résulte de meilleurs résultats pour chacun et un bénéfice pour l’équipe ».

Si les transferts s’étaient faits dans une fenêtre précise autour de l’été, pensez-vous que vous auriez les mêmes pilotes en 2019 ?

« Cette histoire que le marché (des transferts) arrive trop tôt, c’est d’une certaine manière dommage car cela ne permet pas aux pilotes, je ne dis pas de faire le bon choix, mais d’évaluer correctement les équipes et les motos qui peuvent être disponibles. Et en même temps, les équipes pourraient faire des évaluations différentes, car quand le marché débute, c’est en hiver. On doit donc se baser sur la saison précédente ou au maximum sur les tests hivernaux. Ayant dit cela, je pense qu’il serait bien mieux de reporter ce genre de décision, et peut-être faire quelque chose à partir de juillet ou août. Je pense qu’il y a une possibilité mais je n’en sais rien : c’est une question de volonté de le faire ou pas.
Dans notre cas, nous sommes très heureux des décisions que nous avons prises. Je suis actuellement heureux d’avoir pu confirmer Alex Rins car nous voulions éviter la même situation qu’avec Maverick il y a 2 ans. Car nous pensons qu’arrive maintenant le moment où nous espérons obtenir de bons résultats après 2 ans de travail. Ensuite, nous sommes heureux d’avoir sécurisé Joan Mir car je pense que c’est l’un des futurs top pilotes. Donc je dirais oui, mais je souhaite avoir une meilleure situation du marché des transferts ».

Joan Mir a-t-il eu l’opportunité de tester la MotoGP avant les essais à Valence ?

« Oui ! Nous avons eu l’opportunité de faire un test avec Joan Mir. Après Sepang, nous nous sommes rendus à Motegi car Sylvain Guintoli essayait la moto lors d’un essai normalement planifié. Il s’est donc rendu là et il a eu l’opportunité de faire quelques tours car nous voulions régler sa position de conduite pour qu’il soit un peu plus préparer pour mardi prochain (jour du premier test 2019). Nous avons donc réglé sa position pour ne pas perdre mardi et mercredi. Donc oui, il a fait quelques tours ».

Quels sont vos plans par rapport à un team satellite ?

« C’est une discussion récurrente pour nous en interne dans la société. En tant que team, nous aimerions vraiment avoir une équipe satellite pour pouvoir recueillir beaucoup plus d’informations et développer plus vite la moto. Mais pour la société, c’est un gros effort car nous n’avons pas énormément de ressources, ni autant de personnel que nos adversaires. Quoi qu’il en soit, nous y travaillons toujours et nous continuons à discuter, et j’espère que nous pourrons faire quelque chose pour 2020, même s’il semble, mais je n’ai pas vraiment vérifié, que toutes les équipes sont déjà engagées. Ce sera donc sans doute difficile car il semble que toutes les équipes ont un contrat qui se termine après 2020, mais c’est quelque chose que nous gardons esprit. Nous continuons à discuter et c’est un objectif pour Suzuki, mais la décision n’est pas encore prise ».

Retrouvez Romano Albesiano pour Aprilia

Retrouvez Pit Beirer pour KTM

 

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