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Avant que le coronavirus ne fige tout le monde dans le foyers et s’accapare l’essentiel de l’actualité, jusqu’à menacer de mort le MotoGP, la sensation venait d’un marché des pilotes marqué par un contrat signé pour quatre ans liant Honda à Marc Márquez. Une longévité qui a volé la vedette à la rapidité de Yamaha à confirmer Viñales et Quartararo dans ses rangs. Carlo Pernat revient sur ce bail, en le mettant à l’aune d’une expérience passée avec Valentino Rossi…

Un bail de quatre ans, en MotoGP, c’est du jamais vu. La norme est inférieure de moitié. Mais on a ici à faire au premier constructeur mondial et au taulier de la catégorie Marc Márquez. A 27 ans, il revendique huit titres mondiaux, 82 victoires et depuis qu’il est arrivé en MotoGP en 2013, seule l’année 2015 n’a pas été sienne.

Comme l’a dit Livio Suppo, à pilote exceptionnel, contrat du même tonneau. Carlo Pernat, lui, développe la démarche et la place sous l’éclairage de l’expérience passée assimilée par Honda avec Rossi. Il explique ainsi sur GPOne : « Honda a plus souffert du départ de Valentino que le contraire. Chez Honda, l’important était que la moto l’emporte et non pas celle de Valentino, donc il a été renvoyé, c’était leur façon de penser. Ensuite, Honda l’a beaucoup regretté, car alors, sauf avec Hayden, ils n’ont pas remporté de championnat du monde avant l’arrivée de Stoner. À mon avis, Honda a réfléchi sur ces erreurs et je pense qu’avec Márquez , cela a dépassé le mode de pensée normal. Ils se sont agenouillés devant Márquez, et quiconque viendra à ses côtés à l’avenir ne sera toujours qu’un deuxième pilote. »

Une dernière remarque qui ne devrait pas poser de problème puisque cet équipier est son frère Álex… « à mon avis, il a conclu un contrat de 80 millions d’euros. Et je pense que son frère a été mis dans le package. Sinon, il aurait peut-être demandé encore plus. Ce fut une erreur pour moi. Peut-être que KTM avec Red Bull aurait pu lui proposer un accord similaire, tandis que Ducati a fait une tentative à coup sûr. Je ne pense pas qu’ils auraient pu se permettre ces chiffres sans l’intervention d’Audi ou de Phillip Morris. »

Carlo Pernat termine en n’adoubant pas la politique de Honda : « quatre ans, c’est beaucoup, beaucoup de choses peuvent arriver. Peut-être qu’il peut se disputer avec les ingénieurs, peut-être qu’il peut avoir des problèmes physiques. Je n’aurais jamais fait de contrat de quatre ans. » Peut-être, mais le bon coup aura été qu’il a été paraphé avant la crise…

 

 

 

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