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Avec la victoire de Miguel Oliveira et la troisième place de Pol Espargaró obtenues au Grand Prix de Styrie, KTM a obtenu 4 points de concession (3+1) qui sont venus s’ajouter aux 3 déjà reçus suite au succès de Brad Binder à Brno.

7 points de concession, c’est plus que les 6 qui suffisent à perdre les avantages accordés par la réglementation du MotoGP aux constructeurs émergents…

Ces avantages, destinés à aider les constructeurs à atteindre le niveau des meilleurs sont divers et variés, et concernent aussi bien le développement et les essais que le matériel. De plus, la situation actuelle a gelé un certain nombre de dispositions, et il n’est donc pas inutile de faire le point sur la situation présente du constructeur de Mattighofen.

Qu’est-ce que KTM a perdu, à effet immédiat ?

Une seule chose : le droit pour ses pilotes titulaires de participer à des essais privés en quantité illimité, uniquement contingentés par le nombre de 120 pneumatiques alloués par pilote titulaire.

En pratique, KTM reçoit donc 240 pneus pour son team officiel, qui pouvaient être utilisés en essais privés, sur n’importe quel circuit, par Pol Espargaró, Brad Binder et Dani Pedrosa, plus 240 pour le team Tech3 avec Miguel Oliveira et Iker Lecuona.

Dorénavant, seul Dani Pedrosa a le droit de faire des tests privés, ce qu’il vient de faire à Misano. Pour rappel, les essais sur un circuit qui accueille un Grand Prix doivent avoir lieu au moins 15 jours avant l’événement, ce qui est évidemment le cas pour le dernier test de Pedrosa à Misano.

Qu’est-ce que KTM perdra l’an prochain ?

  • Tout d’abord, KTM devra définir 3 circuits sur lesquels Dani Pedrosa pourra tester. On ne connaît pas encore le choix de KTM mais on peut supposer que le Red Bull Ring en fera partie…
  • Chaque pilote titulaire n’aura plus droit à 9 moteurs mais à 7 (où 5 au lieu des 7 actuels si les restrictions liées à la crise sanitaires subsistent).
  • Les moteurs ne seront plus librement développés mais figés après homologation en début d’année.
  • Un maximum de 3 wildcards sera permis au lieu des 6 autorisées (si tant est que celles-ci soient autorisées, ce qui n’est pas le cas cette année en raison de la crise sanitaire). De plus, celles-ci ne pourront avoir lieu lors de Grands Prix consécutifs.

En pratique, et surtout avec les restrictions exceptionnelles actuelles, la plupart de ces dispositions ne sont guère gênantes pour KTM : contrairement à ce qui se dit ici et là, les pilotes titulaires KTM n’ont que très peu fait d’essais privés cette année et, d’autre part, KTM semble loin d’abuser de toutes les possibilités que les concessions lui autorisent toujours jusqu’à la fin de l’année en ce qui concerne les moteurs.

En effet, à ce jour, Pol Espargaró a seulement mis en piste 3 moteurs, Brad Binder 4 dont 2 semblent encore très frais, Miguel Oliveira 3 et Iker Lecuona 3 (dont un retiré à Brno, et on peut supposer qu’il en inaugurera un neuf à Misano). Pour le moment, seul le HRC et Cal Crutchlow se sont montrés plus économes, avec 2 unités utilisées (pour deux motos).

Ces précisions montrent que le constructeur autrichien a su construire ses progrès spectaculaires sur des bases très solides, ce qui devrait commencer à réellement inquiéter ses adversaires. Après tout, Brad Binder n’est qu’à 21 points de Fabio Quartararo au championnat, Miguel Oliveira 27 et Pol Espargaró  35 !

Toutefois, l’histoire ne s’arrête pas là, car KTM a déjà pris les devants pour 2021…

A suivre…

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