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En MotoGP, les batailles ont lieu sur la piste mais la guerre se passe dans le paddock. Une confrontation sans merci qui passe par la recherche de la matière grise bien utile pour penser une moto efficace en tout point. Chez les rouges de Ducati, on regrette de voir la concurrence puiser dans son vivier pour améliorer sa situation. Une stratégie que l’on se refuse d’appliquer à Borgo Panigale, ainsi que l’affirme haut et fort un de ses plus hauts représentants sur le terrain : Davide Tardozzi…

C’est un fait acquis : depuis que Gigi Dall’Igna a repris le projet en main, la Desmosedici va mieux. Mais il lui faut encore franchir une étape pour viser une excellence qui permettrait à ses pilotes de faire la différence face au phénomène Marc Márquez. Une marche visiblement difficile à gravir. Ainsi, depuis maintenant trois saisons, les tuniques rouges voient leur fer de lance Andrea Dovizioso finir vice-champion du monde. Le pire étant que l’écart avec la Honda frappée du 93 s’agrandit, plutôt que de se réduire.

Ducati a promis une révolution pour 2020. Mais on attend de voir. Car bouleverser une base qui n’est pas si mal peut faire plus de mal que de bien… « Notre moto a de très bons points et au moins un point faible, le passage en courbe, sur lequel nous travaillons » assure Davide Tardozzi. « Nous n’avons pas encore trouvé la bonne solution, mais nous avons une bonne moto et pour la troisième année consécutive, nous avons terminé deuxièmes du championnat derrière un pilote fantastique comme Marc Márquez. Ce qui est en quelque sorte un résultat. Nous ne concourrons pas pour la deuxième place. Nous sommes confrontés à la réalité que nous combattons un pilote qui fait l’histoire dans ce sport. Marc cause beaucoup de problèmes à tout le monde ! »

Par conséquent, chez Ducati, on essaie de trouver les solutions même si la “moto parfaite n’existe pas”. Tardozzi explique : « mon grand désir est que nous trouvions quelque chose qui réponde aux besoins de nos pilotes, car je crois que si nous faisons un pas de plus, nous pouvons nous battre pour le championnat. Il n’y a pas de moto parfaite. Chaque moto a ses bons et ses mauvais points, vous devez donc vous concentrer sur vos points faibles. Nous pensons que notre MotoGP est une très bonne moto qui, d’une certaine manière, ne s’adapte pas à tous les circuits. Nous le savons et nous y travaillons. Je souhaite que nous résolvions ce problème. »

« Notre département châssis travaille dans plusieurs domaines de développement. Il y a des centaines de choses qui peuvent faire fonctionner le cadre d’une manière ou d’une autre. J’espère que nous le ferons pour l’année prochaine, mais c’est un travail très large » termine Tardozzi qui insiste sur un fait qui lui est cher : « nous sommes heureux de dire que nous ne subtilisons pas les techniciens des autres usines. » Chez Ducati, on compte donc seulement sur soi, sans s’inspirer de quiconque.

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