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Après le choc du coronavirus qui l’a étourdi et mis dans les cordes, le MotoGP recouvre ses esprits et tente de se remettre en ordre de marche en prenant en compte les nouvelles contraintes. Un Grand Prix s’organise et si rien n’est encore déterminé sur le lieu et le moment, les impératifs pour s’y rendre sont évalués avec cette liste des effectifs demandés à des équipes qui vont devoir faire une sélection dans leur personnel. Une situation suivie de près par les responsables des teams, dont un Gigi Dall’Igna qui prévient qu’il faudra rester prudent au moment de reprendre les activités…

L’attente aura été si longue et la volonté d’en découdre tellement refrénée que le premier Grand Prix de l’année s’annonce comme à la fois enthousiasmant et explosif. Une griserie qui alimentera le désir de remettre ça autant de fois que possible jusqu’à la fin de cette terrible année 2020. Justement, c’est ce que craint l’homme de Ducati Gigi Dall’Igna.

Ce dernier ne veut pas faire le rabat-joie, mais en bon technicien, il craint que solliciter dans les haut régimes un moteur à peine redémarré et donc encore froid risque d’avoir des conséquences malheureuses… Sur Moto.it, l’Italien expose ainsi son point de vue : « nous traversons une période très difficile. Nous devrons utiliser nos têtes pour trouver des solutions raisonnables, pour comprendre combien de courses peuvent être organisées sans laisser les pilotes, les équipes et les techniciens suspendus. »

« Il n’est pas raisonnable de faire trop de courses à la fin de l’année, il faut trouver le bon équilibre », insiste Dall’Igna. Ensuite, une fois que les choses redeviendront à une certaine normalité, des décisions importantes devront être prises pour réduire les coûts : « il faudra raisonner d’un point de vue économique. Notre secteur sera l’un des plus touchés par cette crise, car c’est à cette période que les motos sont vendues, et lorsque nous reviendrons à la normalité, l’essentiel du marché sera perdu. Par conséquent, nous devrons réduire l’impact économique sur les constructeurs et les équipes dans le championnat. Il faut s’attendre à quelques années de difficultés, mettre en place des politiques de réduction des coûts, trouver la bonne formule. »

Des propos d’autant plus fort qu’ils nous viennent d’un ingénieur et donc culturellement contre les restrictions mettant un frein à son imagination. C’est dire l’urgence du moment.

 

 

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