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Cette fois, l’affaire est pliée. Et elle a certainement duré plus que de raison. Un délai judiciaire qui a fait payer à Aprilia le prix fort de sa loyauté envers Andrea Iannone. La marque a soutenu et accompagné son pilote dans une procédure qui s’est finie par un jugement d’appel défavorable à celui qui était accusé de dopage. Ses 18 mois de suspension en premier instance se sont transformés en 4 ans de mise à l’écart. Autant dire l’euthanasie d’une carrière. Le PDG d’Aprilia Racing, Massimo Rivola, encaisse, reste solidaire, mais a relevé dans les considérants un élément perturbant…

La sanction est tombée et la seule chose à faire, dans un premier temps, est d’en prendre acte. Une résignation à laquelle Massimo Rivola, au nom d’Aprilia, n’échappe pas : « un jugement est respecté et accepté, même si de nombreux éléments soulèvent des questions dans cette décision, également d’un point de vue purement scientifique », a déclaré l’Italien. Ce dernier ajoute aussi au sujet de son maintenant ex-pilote : « nous ne l’abandons pas, au contraire, nous sommes à ses côtés en ce moment également ».

Néanmoins, il est désormais clair qu’Aprilia devra chercher un nouveau coéquipier pour Aleix Espargaró en 2021. Parce que jusqu’à présent, le constructeur de Noale avait soutenu Iannone et gardé pour lui la deuxième place dans l’équipe d’usine. Cal Crutchlow à 34 ans, était considéré comme un candidat prometteur pour la succession. Mais le triple vainqueur en Grand Prix semble se diriger plutôt vers une fonction de pilote test chez Yamaha, en lieu et place d’un Jorge Lorenzo qui aimerait faire des essais pour Aprilia… Qui étudierait le potentiel de Marco Bezzecchi pour la seconde RS-GP aux côtés d’Aleix Espargaró

Il y a eu Sepang, mais aussi Misano

Mais toutes ces tractations se font dans l’urgence au vu de leur entame tardive… « Toute cette affaire, qui dure depuis si longtemps, a infligé de gros dégâts à Aprilia Racing et à nos stratégies pour cette saison et les suivantes », a déclaré Rivola. « Mais maintenant, nous devons regarder vers l’avenir. Nous avons le devoir de trouver rapidement une solution de haut niveau qui corresponde au projet que nous avons lancé avec Andrea et qui nous permette de poursuivre notre croissance déjà visible ».

Cela étant, maintenant que le jugement a été rendu, le dossier est accessible. Et Massimo Rivola, dans une première lecture, a relevé ceci… « La possibilité de contamination est admise » dit-il sur ‘La Gazzetta dello Sport’. « L’examen capillaire aurait été tardif, même s’il a été effectué le 9 janvier, deux jours après les contre-analyses. Et en tout cas, il a une rétroactivité qui remonte à cinq mois plus tôt. Il est même écrit qu’Andrea a pris Drostanolone pour se soigner de l’accident de Misano, bien qu’il ne soit pas nécessaire de se remettre d’un traumatisme et, surtout, avant Sepang, il a couru quatre autres courses ».

 

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