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Jorge Lorenzo n’a sans doute jamais été autant prolixe que lors de ces derniers temps de confinement. D’abord bloqué à Dubaï dans un grand hôtel, il a ensuite pu rejoindre son appartement à Lugano qu’il aime à montrer austère mais avec une belle vue. Dans les deux cas, il a causé des instants passés. Il faut dire aussi qu’il n’est plus un pilote titulaire, ce qui donne également du temps à la réflexion. Il en a même encore un peu plus depuis qu’il sait qu’il ne pourra pas rouler en Grand Prix comme invité avec la Yamaha cette année. Alors il poursuit ses confidences. Par exemple sur ce qui l’a motivé à quitter Yamaha en pleine gloire…

Après trois titres mondiaux en MotoGP, Jorge Lorenzo a décidé de changer d’air pour tenter une nouvelle aventure, celle de Ducati. Une expédition périlleuse, même si Gigi Dall’Igna avait tout fait pour le rassurer et ainsi le décider. Mais l’expérience avait été tentée par Valentino Rossi, à une autre époque du projet Desmosedici, et elle avait été douloureuse.

En faisant son choix d’aller chez les rouges, Jorge Lorenzo avoue aujourd’hui qu’il avait bel et bien Valentino Rossi en tête, mais pas pour son bilan chez les marques italiennes. Plutôt pour son aura inoxydable chez le constructeur japonais. Dans des propos relayés par AS, Por Fuera précise ainsi : « la puissance médiatique de Rossi était toujours très forte, et en 2015, c’était évident, mais ce n’était pas la raison principale. Il était chez Yamaha depuis neuf ans, toujours sur la même moto, travaillant avec les mêmes personnes. »

« Je voulais faire quelque chose qui me maintiendrait en vie »

Un poids dont il a voulu se délester : « je voulais faire quelque chose qui me maintiendrait en vie, qui me ferait me lever le matin en voulant donner le maximum. Si j’étais resté chez Yamaha, j’aurais sûrement eu moins d’os cassés, j’aurais eu plus de victoires et mes chiffres auraient été, en général, meilleurs. Mais dans ces circonstances et à ces moments-là, je le referais peut-être. »

Jorge Lorenzo termine sur la néanmoins nécessité d’entretenir une rivalité pour booster sa motivation : « plusieurs fois, j’ai exagéré un peu la situation et certaines déclarations que certains pilotes ont faites à mon sujet pour obtenir un peu plus de motivation, de rage, pour devenir plus fort pour la prochaine course. Finalement, le monde dans lequel nous vivons impose de gagner et vous faites tout votre possible pour obtenir la victoire. »

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