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Qu’arrive-t-il à Miguel Oliveira ? La question est d’autant plus prégnante qu’elle commence même à hanter les couloirs de son employeur KTM. Outsider identifié dans la course au titre, y compris par Fabio Quartararo au moment de la trêve estivale, le Portugais a été brutalement aux abonnés absents à la rentrée, sur les terres autrichiennes de sa RC16. Il est vrai qu’il s’y est blessé à une main. Mais le marasme dure et nous sommes à trois Grands Prix du but. Pit Beirer a son avis, qui devrait aboutir à une discussion en interne…

Miguel Oliveira a d’abord connu une entame de campagne déprimante, au guidon d’une KTM qui s’accommodait mal, disait-on à l’époque, des pneus que Michelin avait apporté pour la saison. Puis un nouveau cadre est arrivé tout comme un nouveau carburant et le redressement a été spectaculaire. Tellement que chez KTM, on a été ébloui jusqu’à l’aveuglement : « après la deuxième place de Miguel au Mugello, sa victoire à Barcelone et sa deuxième place au Sachsenring, tout le monde a poussé un soupir de soulagement. Avec de tels résultats, vous ne doutez de rien. Nous avons pris les vacances d’été et avons dit : « D’accord, nous venons de faire un bon pas, travaillons sur la moto pour l’année prochaine maintenant. » Nous n’avons pas pu faire une autre mise à jour complète pour 2021. En vérité, ces trois ou quatre tracés nous ont probablement un peu trompés sur le caractère de la moto », analyse Pit Beirer.

Lors de la reprise sur le Red Bull Ring, tout le monde attendait de voir Oliveira repartir de plus belle. Mais la désillusion a été grande : « Miguel s’est blessé au Spielberg, et dans la semaine précédant le deuxième Grand Prix de Spielberg, il était toujours malade, personne ne l’a remarqué non plus » révèle Beirer sur Speedweek. « Après cela, il n’a pas obtenu de point pendant trois courses. Donc il a été complètement détruit dans sa tête ».

Miguel Oliveira

KTM : « Miguel Oliveira a été complètement détruit dans sa tête »

A partir de là, il a commencé à être pris en charge avec un programme adapté. Dans un premier temps, il n’a plus rien testé : « si un pilote ne fonctionne pas si bien, il n’est pas nécessaire de commencer à tester et à essayer les détails » dit Beirer. Ensuite, on lui a donné une récréation : « j’ai pleinement soutenu cette décision de l’autoriser à participer aux 24 heures automobiles à Barcelone avec la KTM X-Bow » précise le directeur sportif. « Parce qu’il nous a assuré au préalable que sa main ne ferait plus mal. Il n’y avait plus aucune raison physique de ne pas le permettre. Mais mentalement, il n’était vraiment pas de bonne humeur à ce moment-là. C’est pourquoi j’étais d’avis qu’un voyage dans le paysage automobile serait très bon pour lui. Cela ne pouvait être un avantage que s’il s’éclaircissait la tête, faisait quelque chose de différent et s’amusait ».

Une attention qui, hélas, n’a pas été payante : « notre équipe automobile KTM m’a dit qu’ils s’étaient bien amusés. Après cela, j’étais sûr à 100% que Miguel serait de retour dans son ancienne forme en Aragon. Mais je dois admettre que cela s’est avéré différent de ce que je pensais ». Une déception signalée et on sait à quel point on n’aime pas être déçu chez KTM, car, pendant ce temps, Brad Binder tient la ligne tandis qu’Iker Lecuona s’est parfois montré plus à son avantage que le Portugais en vitesse pure. Il va certainement y avoir une explication entre le constructeur et son pilote. Surtout dans un contexte où Raul Fernandez monte en puissance.

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