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Chez Yamaha, les jours se suivent et se ressemblent. Et ce n’est pas la joie. Il va falloir terminer la présente saison avec la moto actuelle qui est de la même veine que la précédente, soit flanquée d’une incapacité à faire espérer la moindre victoire à son pilote, sauf circonstances de course exceptionnelles. Avant l’épreuve d’Aragon de ce week-end, Maverick Viñales rappelle la triste situation de l’usine d’Iwata avec une injonction en prime…

Cette question, on la lui pose souvent, et au vu des circonstances, elle a logiquement tendance à l’agacer : ne se serait-il pas précipité en signant le renouvellement de son bail de deux ans avec Yamaha, avant même le premier test d’hiver en Malaisie ? « C’est facile de dire maintenant que j’ai fait une erreur, que j’aurais dû attendre un peu pour voir la moto » répond l’équipier d’un Valentino Rossi qui a suivi le même chemin, mais plus tardivement…

« Mais quand mon équipe et moi avons pris cette décision, nous nous sommes impliqués à 100%, et nous continuerons pendant encore deux ans avec le même objectif de gagner le titre. Yamaha en est capable, il faut juste qu’il fasse une moto ».

Viñales revendique seulement trois podiums en MotoGP cette année, et le dernier remonte déjà au Sachsenring. Il est aux prises avec une M1 qui a du mal à s’accorder avec la centrale électronique unique : « lors de l’intersaison, je ne me sentais pas plus à l’aise, j’ai essayé de changer les choses mais certains ne l’ont pas permis, il était donc très difficile de trouver une configuration qui me permettre de bien me sentir d’un circuit à l’autre. L’un des problèmes pour moi a été l’entrée dans les virages. L’an dernier, je pouvais être plus agressif, ce qui m’a permis de continuer avec mon style. Cette année, je ne peux pas l’adapter à ce style de freinage moins violent. Je suis un pilote qui aime freiner tard avant d’entrer dans la courbe, et c’est ce qui explique pourquoi il m’est difficile d’être compétitif tant avec l’électronique que dans les virages ».

De ce constat vient une conclusion : « Yamaha doit se bouger ». Et il y a une lueur d’espoir : « l’électronique sait bien comprendre les pneus. C’est pourquoi tout le personnel de Yamaha est mobilisé sur la façon d’obtenir un système électronique permettant aux pneus Michelin de travailler jusqu’à la fin de la course avec une certaine adhérence. Je pense que Valentino et moi, avec la bonne moto, pouvons gagner les courses. Yamaha doit se bouger, et je constate que nous avons fait un grand pas en avant en essayant quelque chose pour Aragon en vue de l’année prochaine ».

Une prochaine campagne qui sera abordée avec un nouveau chef mécanicien… On le sait, Ramon Forcada ne sera plus celui-là, mais Esteban Garcia si. Un ingénieur qui occupe le poste aux côtés de Bradley Smith au sein du Red Bull Racing KTM et avec lequel Viñales a remporté le titre mondial Moto3 il y a cinq ans : « nous avons décidé de changer avec Yamaha, je suis un pilote qui a besoin d’avoir beaucoup de confiance dans une personne et de se sentir bien tous les jours … C’est la chose la plus importante ».

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