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Ducati tombe le maque sur sa politique des teams satellites.

Au Qatar, lors du lancement de la saison, il est promis que Ducati aura fort à faire avec ses cinq autres collègues du MotoGP qui se dresseront devant lui pour que le correcteur d’assiette de l’avant de la moto soit abandonné. Ses pairs européens que sont Aprilia via Romano Albesiano et KTM par un Francesco Guidotti qu’il connait bien depuis l’épopée Pramac, ont annoncé qu’à Losail, les débats au sein du MSMA, l’association des constructeurs, devraient être animés sur le sujet. Des préliminaires que le directeur sportif des tuniques rouges Paolo Ciabatti a rejoints avec ses arguments Et effectivement, ça devrait chauffer à Doha…

Cette saison 2022 du MotoGP est attendue comme la plus intense de l’histoire, et d’abord parce qu’il est acquis au vu du calendrier qu’elle sera la plus longue. Sur la piste, la bataille sera sans pitié au vu des écarts constatés lors de l’intersaison, et qui se sont encore resserrés par rapport à une année 2021 où le peloton était pourtant déjà réuni dans un mouchoir de poche.

Mais il y aura aussi une tension politique et c’est Ducati qui a marqué au fer rouge ce terrain sensible. En amenant sur la piste un correcteur d’assiette avant de sa déjà redoutable GP22, les nez ses autres constructeurs se sont levés au moment où la Desmosedici s’abaissait dans les virages. On rappellera que ce système actionné mécaniquement pas le pilote est appréhendé comme d’une complexité qui n’a d’égal que son coût de développement. Un système aussi signalé comme archaïque puisque les productions de série font appel à l’électronique pour ce type d’opération. Une avancée réglementairement interdite en MotoGP.

Ducati

Pour Ducati ce système est légal et lui a coûté de l’argent 

Donc cette astuce « de l’âge de pierre » – dixit KTM – ne se retrouvera jamais un jour sur un modèle dans une concession, ce qu’Aprilia a fait remarquer. Alors pourquoi lancer un budget de développement dans ce qui sera toujours « une perte de temps », toujours selon KTM ?

Le problème, c’est que ce correcteur d’assiette est légal et que pour décider que quelque chose au MSMA il faut l’unanimité… Le spectre de la crise du déflecteur arrière qui avait amené Ducati à s’expliquer devant un tribunal, donnant ainsi une image triste du paddock, revient planer au-dessus du MotoGP. Et d’autant plus que chez Ducati, on a apparemment l’intention de rester droit dans ses bottes.

Le directeur sportif Paolo Ciabatti a ainsi commenté la tempête du désert qui pointe au Qatar : « Ducati innove tout en restant dans la réglementation, je pense qu’il n’y a rien d’autre à ajouter » lit-on sur Moto.it « Toute bataille juridique sur son exactitude dépendra des autres fabricants. Nous ne sommes évidemment pas très satisfaits de cette situation. Nous avons développé des systèmes qui ont demandé du temps et des investissements à l’entreprise ». On en est là. La suite au prochain numéro…

Tout contre le dispositif d'abaissement Ducati ? Paolo Ciabatti : "On verra, mais on est désolé"

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