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En se jetant à fond dans les catégories MotoGP et Moto2 l’an dernier, le constructeur autrichien a constaté que « qui trop embrasse, mal étreint » quand ses résultats en Moto3 furent en perte de vitesse, avec la seule victoire d’Andrea Migno au Grand Prix d’Italie, contre 17 à Honda.

La même mésaventure est-elle capable de se reproduire cette année en Moto2 ? A voir les chronos des récents tests de Valence (ci-dessous), on peut se poser des questions.

L’année dernière, KTM avait clôturé sa saison sur 3 victoires consécutives de Miguel Oliveira, son coéquipier Brad Binder complétant les trois fois le podium. Ces deux pilotes partaient donc grandissimes favoris pour les tests de Valence, surtout en l’absence des équipes Marc VDS et Sky VR46. Or non seulement Oliveira ne s’est retrouvé que quatrième, mais à 0.367 du leader Mattia Pasini. Binder était 10e à presque 1 seconde et la seule KTM privée de Dominique Aegerter 23e. Ça aurait difficilement pu être pire.

Dans la nouvelle organisation du service course autrichien, Christian Korntner est désormais chef de projet Moto2 chez KTM en 2018. Jusqu’à l’automne 2017, l’Autrichien n’était responsable que du déploiement de KTM en Moto3.

En 2018, Christian Korntner dirige non seulement le projet Moto3, mais est également responsable de la catégorie Moto2. Un double fardeau pour l’Autrichien. « En fait, ce nouveau domaine de responsabilité s’est déjà concrétisé à la fin de l’été 2017, explique-t-il. Auparavant, le projet Moto2 était géré par une petite équipe indépendante, ce qui a permis de développer rapidement la Moto2 en un temps record. En raison de la croissance de cette classe avec deux autres équipes client, l’ensemble du projet a été intégré dans les structures existantes de KTM. »

En 2018, KTM fournit non seulement le team officiel Red Bull KTM Ajo, mais aussi les équipes Kiefer Racing avec Dominique Aegerter et Swiss Innovative Investors avec Sam Lowes et Iker Lecuona.

Face au constructeur de châssis allemand Kalex, « maintenant, il y a une vraie concurrence », juge Korntner. « Je ne dirais pas que c’est plus facile pour nous, mais nous sommes très satisfaits de notre situation en ce moment. Pour le développement ultérieur, nous pouvons utiliser les ressources existantes et nos connaissances de toutes les catégories. »

« Que ce soit un petit moteur monocylindre ou un gros moteur à quatre cylindres, cela ne fait pas vraiment de différence… L’ADN de KTM avec WP est similaire dans toutes les catégories, nous avons aussi une bonne équipe avec une grande expérience. »

Brad Binder et Miguel Oliveira sont-ils tous deux prétendants au titre ? « Absolument, le succès de la fin de la saison dernière nous a montré que nous étions presque là où nous voulions aller, c’est pourquoi la barre est encore plus haut en 2018. Bien sûr, nous pensons à nous battre pour le titre. C’est notre objectif. »

Crédits photos : Gold and Goose pour KTM

Source : Speedweek

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