Le MotoE, mine de rien, réussit actuellement un exploit que toutes les autres catégories inscrites en Grand Prix ne peuvent pas égaler : en pleine crise mondiale du coronavirus et sur un circuit d’une Europe qui prend des mesures pour le moins énergiques pour répondre à l’épidémie, à l’instar de l’Italie, les machines électriques tournent. Leur test à Jerez se déroule comme si de rien n’était. Ce qui ne manque d’en étonner certains, voire même de choquer. Ce qui peut se comprendre lorsque l’on est Italien. Ainsi Alex De Angelis…
Le pont aérien entre l’Espagne et l’Italie est officiellement fermé puisque les lignes entre les deux pays ont pris un coup dans l’aile du fait de l’épidémie du coronavirus. Les Italiens sont par ailleurs bloqués chez eux depuis mardi. Enfin, pas tous. A Jerez, Espagne, il y en a des Italiens. Ils œuvrent autour des MotoE qui sont en pleine intersaison.
Un spectacle décalé qui choque. Ce qui en dit long sur un
paddock sous tension en ce moment, moto électrique ou pas, puisque
n’ayant pas prise sur les événements qui rallonge le lancement de
la saison. Face à cette contradiction, Alex de
Angelis a eu un coup de jus : « je ne pense
pas que ce qu’ils ont décidé de faire ici à Jerez pour le test
MotoE soit juste. Zéro respect envers tous les Italiens qui
sont ici pour travailler mais qui voudraient rentrer chez eux dans
leur famille. »
« Il est vrai que personne ne nous oblige à rester (en effet, l’équipe Pramac nous achèterait un billet pour rentrer chez nous immédiatement) mais il n’est pas sportif de la part de l’organisation de faciliter la tâche de toutes les autres équipes et des pilotes d’autres nationalités en poursuivant le test comme si le problème n’était pas si important et répandu. »
« C’est mon opinion personnelle. »
L’équipe SIC58 Squadra Corse, sous l’impulsion de Paolo Simoncelli, est restée à la maison en signe de responsabilité. Chez Pramac, on est sur place, mais GPOne précise qu’elle est prête à accéder à la demande de retour en Italie de tous ceux de sa structure qui le souhaiteraient. En tout cas, ils sont forts en MotoE pour être arrivé à Jerez et y rouler comme si de rien n’était…
