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Johann Zarco

La question des salaires des pilotes pour la saison 2023 et au-delà est un sujet qui s’est étonnamment invité à la Commission de sécurité du Grand Prix de France, avec la précarité des engagements pris en Grand Prix, dont Romano Fenati a été l’exemple récent. On rappellera que l’Italien a été remplacé pour cette échéance au Mans par le jeune Alonso Lopez au sein de l‘équipe de Luca Boscoscuro, avec, il faut le reconnaitre, un certain succès sportif. Sur la question des sommes et le fait qui rien n‘est jamais certain, Johann Zarco a donné un avis qui, pourrait-on dire, ramène tout le monde sur terre…

On pourrait appellera cela « le bon sens paysan » selon une expression connue dans notre verte contrée et qui met en exergue le pragmatisme avant toute chose. Une vision des événements qui est venue d’un pilote français, Johann Zarco, au Grand Prix de France. Le lieu et l’auteur sont donc appropriés sur une question qui déchaine toujours passion et incompréhension, puisqu’il s’agit d’argent.

Il n’a pas échappé aux pilotes et à leur manager que quelque chose changeait dans un paddock MotoGP qui ne vit pas non plus en dehors des réalités du monde. De Valera qui négocie avec Aprilia pour Aleix Espargaró à Sanchez qui frappe à presque toutes les portes pour caser Joan Mir bientôt orphelin de Suzuki, on clame à qui veut l’entendre que toute peine mérite salaire et que leurs pilotes ne seront pas bradés. Un message qui révèle des propositions de la part des équipes que Valera a par exemple déjà évaluées comme « inacceptables ». L’angoisse du lendemain s’est donc faite jour lors de cette réunion dans une commission de sécurité… de l’emploi ?

Johann Zarco

Johann Zarco : « Fenati a aussi un sale caractère« 

Johann Zarco a donné son avis sur ce thème. Et il dit : « nos contrats en MotoGP sont différents de ceux du Moto3 et du Moto2. On a tous un salaire qui est quand même intéressant comparé à un salaire minimum ». Voilà qui est dit. Ensuite, il y a la question de la précarité et le cas Romano Fenati a été avancé sur cet aspect des choses. Là aussi, le double Champion du Monde Moto2 rappelle quelques fondamentaux : « Oui, bon… On fait du sport quoi, faut être performant… Après, maintenant, on veut tout assurer… Mais ça veut dire quoi être assuré ? Qu’on a peur de tout ? »

Le pilote Pramac Ducati termine en rappelant qui est Romano Fenati, de son point de vue : « je ne sais même pas s’il était payé. Mais il a aussi un sale caractère. Il est hypra doué mais son sale caractère le tue. Il peut gagner une course de Moto3 à Silverstone avec 10 secondes d’avance sans aspiration, alors que c’est important dans cette catégorie, il fracasse tout le monde, il roule plus vite que tout le monde de 2s, et la course d’après, il fait 17è. Tu te dis  » qu’est-ce qui se passe ? ». Un moment, ça coûte cher aussi pour les teams de faire rouler pour une saison entière. Avec les actions qu’il a faites précédemment, on sent qu’il est spécial. Si un autre jeune peut mériter plus, pourquoi pas ? Je n’irai pas en vacances avec Fenati ». Fermez le ban !

Johann Zarco, Pramac Racing, SHARK Grand Prix de France

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