MotoGP : Marc Márquez parle de Rossi, de Quartararo, de son frère et même de sa mère

Marc Márquez a joué le retour du roi victorieux et couvert de gloire dans son fief de Cervera où ses sujets s’étaient rassemblés nombreux et enthousiastes pour l’honorer. Une belle manifestation partagée avec son frère Álex, lui aussi avec une couronne. Mais la vedette était bel et bien l’aîné, officiel Honda en MotoGP. Entouré de tous les siens, il s’est laissé aller à la confidence…

Marc Márquez, c’est d’abord cette saison 2019 de MotoGP qui, à un Grand Prix de la fin des hostilités, s’explique en 17 podiums dont 11 victoires en 18 courses. Un parcours pratiquement sans faute, si ce n’est cette chute dans son jardin d’Austin : « ce fut la meilleure année de ma carrière sportive, une saison parfaite. Nous avons pu jouer nos cartes. Ce sera difficile à refaire, même si l’important est de répéter le titre mondial » a commenté le désormais octuple titré.

Il ajoute : « l’important est d’avoir les pieds sur terre. Je ne me suis jamais senti supérieur. Pour triompher, il faut travailler dur les jours qui précèdent la course. Cette fois, les rivaux n’ont pas été aussi constants, ils ont échoué et nous avons eu de la régularité. J’ai toujours pensé à mes adversaires avec respect et il y a même des courses que j’ai perdues au dernier virage. »

Huit titres, six depuis son entrée dans la catégorie reine, avec un seul écart en 2015, c’est un bilan impressionnant : « la mauvaise année que j’ai eu en 2015 m’a fait apprécier les autres beaucoup plus. On peut toujours progresser, mais l’objectif de cette année était de toujours monter sur le podium et nous l’avons atteint. Nous avons également été forts sur les circuits où nous avions dû travailler dur dans le passé. »

Sur ses rivaux, il dit : « je suis le premier à admirer et à respecter ce que Valentino Rossi a fait et fait encore. Il a marqué une époque et continue de rivaliser à un niveau exceptionnel. J’atteins mes objectifs, mais derrière nous, il y a une nouvelle génération, très forte avec des pilotes comme Fabio Quartararo, qui a 20 ans, vise déjà haut ou Maverick Viñales, qui sait déjà ce que signifie être champion du monde. Il sera de plus en plus difficile de remporter le titre. »

Cette fête était aussi celle de son frère Álex : « j’étais plus tendu pour son championnat qu’avec le mien parce que je sais ce qu’il a dû subir ». Il précise ainsi cette approche : « la montée d’Álex en Moto2 était un peu plus lente que la mienne, mais chaque pilote a sa progression. Il a 23 ans et il a deux titres. Nous lui avons toujours dit que pour faire du MotoGP, il faut le faire au bon moment et avec la bonne moto. La chose principale est qu’Álex sait comment gagner des courses et, surtout, il est très professionnel. Son triomphe a été celui de Emilio Alzamora, celui de mon père, Julià, et de la grande équipe qui n’a jamais cessé de croire en lui. »

Puisque l’on est dans la famille, Marc Márquez n’oublie pas sa mère : « c’est une question de mentalité. Je veux gagner et c’est tout. Ma mère sait qu’il y a un risque, mais elle sait aussi ce qui me rend heureux. Alors… »