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Bastianini sprint

Le nouveau format des Grands Prix du MotoGP qui entrera en vigueur dans cette saison 2023 va révéler une épreuve sprint le samedi à 15h00, qui se déroulera sur la moitié de la distance de la traditionnelle course du dimanche. A l’arrivée, il y sera aussi distribué la moitié des points, mais on se souviendra que personne n’a dit qu’elle donnera aussi lieu à la distribution de 50% des primes… Une question qui a été mise sur la place publique par Carlo Pernat qui aurait voulu une mobilisation générale des managers comme des pilotes sur le sujet. Un vœu pieu pour l’instant puisque seul son collègue Simone Battistella s’est impliqué à ses côtés sur un thème que le promoteur Dorna assure ne pas être de son ressort. Où en est-on avant le lancement de la campagne du premier Sprint au Portugal ?

Des primes pour l’épreuve Sprint ! Voilà un slogan qui ressemble à celui d’une manifestation de grévistes que Carlo Pernat pensait possible un temps du côté d’Austin, troisième Grand Prix du championnat. Car contractuellement, les pilotes ont l’obligation de faire les deux premières manches. On n’en viendra sans doute pas à cette extrémité puisque, à présent, personne ne remet en cause la légitimité de rétribuer pilotes et personnels à l’arrivée de ce qui reste une course.

« Le pilote a le droit d’émettre une facture lorsqu’il monte sur le podium de la SprintRace » commente Carlo Pernat sur Moto.it. « Malheureusement les pilotes ne sont pas solidaires et les constructeurs non plus sur ce sujet : seul Paolo Ciabatti, directeur sportif de Ducati, a tenté de faire quelque chose dans l’intérêt de tous. Mais chaque constructeur a décidé d’aller de l’avant tout seul » révèle l’Italien.

Paolo Ciabatti

Faire jouer le mauvais rôle aux patrons des teams sur les primes du sprint n’est pas juste selon KTM

Mais de quelles sommes parle-t-on ? Le site source prend l’exemple d’un Pecco Bagnaia à qui Ducati lui verse 200.000 euros à chaque victoire. Logiquement, on lui donnerait donc 100.000 euros s’il passait en tête la ligne d’arrivée de la compétition du samedi après-midi. Mais ce n’est pas aussi simple et d’abord parce que les équipes ne factureront pas plus ni ne tireront de revenus supplémentaires du MotoGP Sprint

Alors pour y voir plus clair, il faut aller frapper à la porte de KTM et rencontrer Francesco Guidotti qui confirme d’abord que, sur le principe, il n’y a pas contestation : « nous n’avons pas encore donné tous les détails, mais nous sommes d’accord sur le fait que les pilotes et les mécaniciens devront d’abord être payés ». Dont acte, mais la suite montre que ce n’est pas simple à appliquer : « il y a beaucoup de paramètres à prendre en compte » dit-il. Dont celui-ci : « rappelons que les constructeurs n’ont pas plus de revenus avec la Sprint Race, en fait nous avons plus de dépenses qu’avant ».

On se tourne donc logiquement vers Dorna dont le président Carmelo Ezpeleta a été très clair sur la position du promoteur sur Dario AS : « Dorna n’a rien à voir avec ce que gagnent les pilotes de leurs équipes, c’est un problème entre les pilotes et les équipes ». Une position ferme qui fait passer les patrons d’écurie comme les méchants de l’histoire. Ce que regrette Guidotti : « c’est quelque chose qui ne me semble pas juste » commente-t-il sur ce qui ressemble à de la stigmatisation.

On en est là, mais celui qui allumait le feu joue à présent les pompiers. Carlo Pernat assure ainsi : « un accord sera trouvé, nous n’irons pas chez les avocats » assure le manager de Bastianini. « Les paramètres doivent être renégociés, également sur la base de la disponibilité économique. Il y aura probablement un plafond sur les prix » ajoute Battistella. Donc, y’a plus qu’à…

Francesco Guidotti

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