pub

Dans le monde des sports, quelque chose ne trompe jamais : le langage corporel. Au soir de la manche d’ouverture du championnat du monde, celui de Fabio Quartararo, champion en titre, trahit ses émotions. Quelque chose ne va pas sur sa Yamaha, ce n’est plus un secret. Celle-ci, d’après bon nombre d’observateurs, n’a que très peu été améliorée pendant l’hiver. Analysons ensemble ce qui ressemble à un (très) mauvais début de saison.


I) Le manque de progression

Le problème de Yamaha pourrait bien être plus profond que le « simple » manque de vitesse de pointe. Cependant, il s’agit déjà d’un gros problème. En effet, ces dernières années, Yam’ souffrait énormément en ligne droite, mais l’on atteint maintenant des sommets. Suzuki aurait gagné quelques chevaux, ce qui resserre les écarts entre les différentes vitesses de pointe. Au Qatar, Suzuki, Honda, Ducati et même Aprilia se tenaient en 4 km/h.

« El Diablo » pointait quant à lui 9 km/h moins vite que la Suzuki de Joan Mir le 6 mars. Ceci lui coûta la huitième position au profit de Johann Zarco, sur la ligne. Pire encore, pendant la course, Álex Rins a littéralement déposé le français dans la ligne droite de départ. Une situation frustrante pour Quarta’, qui avouait être inquiet après l’arrivée. Certes, la vitesse de pointe est un enjeu majeur à Losail particulièrement, et ceci devrait se tasser sur les tracés européens.

Dur dur. Photo : Michelin Motorsport

Pour illustrer le manque de progression de la machine, rien de tel qu’un chiffre. Dimanche, « El Diablo » a terminé la course en 42’23’’741, contre 42’23’’997 lors de sa victoire ici même l’an passé, à l’occasion de la deuxième manche du mondial. L’évolution est nulle, factuellement, même si un problème de pression du pneu avant a ralenti le Français. Faut-il seulement rappeler que Lusail est une piste qui, historiquement, a toujours réussi à la firme d’Iwata ? Ces signaux indiquent que quelque chose n’a pas tourné rond et on attend avec impatience Mandalika, où Fabio Quartararo a bien roulé lors des essais, pour avoir une meilleure idée du niveau de compétitivité de la M1 2022.

II) Quartararo …et les autres

Déjà l’année passée, Quartararo était l’arbre qui cachait la forêt chez les bleus. Dans la force de l’âge, le niçois a encore terminé premier pilote Yamaha en qualifications et en course sans contestation possible. En 2018, année terrible pour Yamaha, où il fallut attendre la 17e course de la saison pour en voir une sur la plus haute marche du podium, Valentino Rossi termina troisième au général, accompagnée d’une cinquième place pour Maverick Viñales. L’équipe comptabilisait neuf podiums.

Seulement voilà. Franco Morbidelli, vice-champion MotoGP en 2020 traverse une mauvaise passe. Ce dernier, en plus de souffrir de ses pneus, peine à revenir de sa blessure au genou. En six courses depuis son retour, l’italien ne s’est jamais immiscé dans le top 10. Nous espérons sincèrement que Morbidelli puisse retrouver sa forme optimale, mais une YZR-M1 performante l’aiderait en cela.

Le charismatique Italien arrivera t-il a retrouver sa bonne forme de 2020 ? Photo : Michelin Motorsport


Plus de questions que de réponses nous attendent du côté de WithU Yamaha RNF. La structure malaisienne, à la suite d’un recrutement que nous qualifierons d’osé, prend de gros risques. Darryn Binder, bon à Lusail (16e, deuxième rookie dans la roue de Remy Gardner), n’est peut-être même pas le plus gros pari de l’équipe.

Le choix de Andrea Dovizioso pose question. Pilote le plus âgé de la grille, ce dernier à subi une déconvenue avec sa pression de pneus dimanche dernier. Cependant, il ne se cachait pas derrière l’avarie et prenait sa part de responsabilité. Dans les faits, il n’est plus rentré dans le top 11 depuis son retour et a affiché un total de 14 points en six courses.

Tout cela est très inquiétant, « alarmant » pour reprendre le terme de Franco Morbidelli, mais il ne faut pas oublier qu’il s’agit seulement du premier Grand Prix de la saison. Tout peut changer, et l’on a déjà observé des renversements par le passé. Espérons que Yamaha redevienne proactif, innove et se hisse de nouveau à la hauteur de son histoire. Qu’en pensez vous ? Faites nous part de votre avis en commentaires ! 

Fin de carrière étrange pour Dovizioso. Peut-on espérer un revers inattendu ? Photo : Michelin Motorsport

Photo de couverture : Michelin Motorsport

Tous les articles sur les Pilotes : Andrea Dovizioso, Darryn Binder, Fabio Quartararo, Franco Morbidelli

Tous les articles sur les Teams : Monster Energy Yamaha MotoGP