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Yamaha, Honda et Suzuki. Le serpent à trois têtes qui règne en maître sur les Grands Prix motos. Les trois mastodontes se partagent le gâteau depuis 1975, à l’exception de 2007 et d’un Casey Stoner bouillant. Après avoir classé les dix meilleurs pilotes Honda, puis Yamaha, le temps est venu de nous intéresser au troisième larron : Suzuki. Si son histoire est moins riche de titres, elle est malgré tout fournie et renferme des anecdotes plus passionnantes les unes que les autres. Ensemble, essayons de rendre hommage à ces héros qui écrivirent l’histoire.

Comme d’habitude, cette première partie est l’occasion de s’étendre sur les critères de sélection, ainsi que les mentions honorables. Pour figurer dans le classement, il faut avoir accompli de grandes choses avec Suzuki. Par le fait, ce n’est pas un classement de pilotes passés par Suzuki. Exemple : Loris Capirossi est l’un des meilleurs pilotes du XXIe siècle, et réalisa de belles années chez Suz’ de 2008 à 2010. Cependant, il est plus associé à Honda et ne peut prétendre au top 10.

Il s’agit plus de la ‘grandeur’ que de palmarès. Un titre de champion du monde aide, bien entendu, mais n’est pas nécessaire. C’est réellement l’impact et les accomplissements, si possible en catégorie reine, qui sont valorisés.

Ce genre d’exercice n’est pas simple, mais vise avant tout à rendre hommage plutôt qu’à classer. Avant de passer aux mentions honorables, rappelons que ce classement est subjectif et le reflet de la pensée d’une personne. Libre à vous de réaliser le vôtre en commentaires ! Sachez qu’il sera lu avec passion.

Nous pouvons maintenant attaquer les mentions honorables, ces pilotes qui ont marqué l’histoire de Suzuki mais pas assez pour être classés dans les dix premiers. C’est le cas d’Aleix Espargaró, qui fut déterminant pour le retour de la firme en 2015. Son coéquipier d’antan Maverick Viñales mérite également une apparition. Ce dernier mit fin à une triste période de disette à Silverstone en 2016. Suzuki n’avait plus gagné depuis Chris Vermeulen au Mans, en 2007. L’australien se place ici aussi, tout comme son compère John Hopkins.

Aleix fut un élément central, nécessaire au développement de la GSX-RR. Photo : Michelin Motorsport


Impossible de passer outre Graeme Crosby et Daryl Beattie si l’on remonte le temps. Plus loin encore, l’on trouve Virginio Ferrari, Dieter BraunTeuvo Länsivuori ou même Hans-Georg Anscheidt , spécialiste de la 50cc.

Deux personnes n’ont pas pu rentrer dans le club des dix. Deux hommes qui vous sont familiers, à n’en pas douter. Il s’agit du duo actuel, composé d’Álex Rins et de Joan Mir. La carrière de Rins chez Suzuki est intéressante, car elle colle à la philosophie de la marque. Talentueux mais bosseur, il s’est développé un caractère marquant et fait partie intégrante du paysage des Grands Prix.

Par ailleurs, sa bataille avec Marc Márquez lors de la manche britannique l’an passé restera dans les annales. Maintenant, il faut relativiser : sa carrière est en cours et il ne compte – que – quatre saisons au plus haut niveau, dont trois compétitives. Ainsi, nous n’avons pas le recul nécessaire pour juger l’impact du jeune espagnol par rapport aux autres pilotes du top 10.

Rins restera sur le banc… Mais pour combien de temps ? Photo : Michelin Motorsport

Le cas de Mir est plus complexe. Seulement six pilotes Suzuki ont été sacrés en catégorie reine, et le jeune prodige en fait partie. Dans l’absolu, c’est un très bon pilote mais nous ne pouvons malheureusement pas omettre les conditions dans lesquelles se sont déroulées ce championnat et son unique victoire.

Le titre est parfaitement mérité, il n’y a aucun doute à avoir. Le mérite n’a rien à voir avec la beauté, l’importance et le symbole. Joan Mir, bien que sacré, n’a pas réalisé une saison à l’image du n°10 du classement, pourtant vierge de toute couronne. De plus, il ne compte que deux années dans la cours des grands : le placer aux côtés de larrons qui en comptent dix serait légèrement disproportionné. Il suffit d’attendre et il fera rapidement son entrée, tout comme Rins d’ailleurs.

C’est tout pour ce premier volet explicatif ! Rendez-vous demain pour la révélation des places 10 et 9 !

 

Photo de couverture : Michelin Motorsport

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