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Cette conférence de presse tenue à l’issue du Grand prix d’Aragon réunissait Marc Márquez (voir ici), Andrea Dovizioso et Andrea Iannone.

Comme à notre habitude, nous reportons ici les propos bruts de Andrea Dovizioso, sans la moindre interprétation journalistique.


Andrea Dovizioso : « c’est la façon dont je veux voir le week-end. Car nous sommes arrivés ici avec beaucoup de confiance et nos adversaires pensaient que nous pourrions facilement gagner la course, mais à Aragon, ce n’est jamais comme ça ! Je suis très heureux de la façon dont nous avons progressé par rapport à l’année dernière. Cela est LE point. Je pensais que nous pourrions gagner, et j’ai essayé jusqu’au dernier tour, mais nous devons étudier et analyser la réalité. La réalité est que nous avons fait un grand pas en avant. Je pense que de cette course également, nous pouvons apprendre quelque chose pour le futur. C’est très très positif. J’ai pu rester avec Marc jusqu’à la fin. Je m’attendais à ce qu’il peine un peu davantage vers la fin, mais il avait vraiment une bonne vitesse. Il a très très bien piloté car il perdait beaucoup dans les virages à droite, à cause du pneu qu’il avait, mais il était meilleur dans les virages à gauche. Donc je ne pouvais pas vraiment me battre avec lui. J’ai essayé quelques fois mais je n’avais pas vraiment beaucoup de cartes. Donc 2e est OK, et il est important pour le futur de progresser à nouveau à partir de ce que nous avons appris ce week-end, mais de nous devons être très très heureux : de la première séance jusqu’à la course, notre vitesse était très très bonne ».

Après vous êtes battu avec Marc et Jorge pendant toutes les séances, avez-vous été surpris de voir Andrea Iannone avec vous pendant la course ?

« Un peu. Depuis les essais, je savais qu’Andrea avait un très bon rythme, mais vous ne savez jamais : parfois, il est rapide pendant les essais mais pas pendant la course. Donc vous ne savez jamais à quoi vous attendre. Et quand j’ai vu l’écart de 1,8 seconde que j’avais sur Iannone, 2 tours plus tard il était avec nous car nous nous battions. J’ai donc pensé qu’il avait une meilleure vitesse que nous. Mais tout le monde a peiné avec les pneus, donc la vraie bagarre a été entre Marc et moi. Mais je n’avais pas assez de cartes pour vraiment me battre : j’ai essayé de l’arrêter mais il a vraiment fait 2 derniers tours très rapides. Est-ce cela ne m’a pas donné la possibilité de l’arrêter ».

Vous avez dit hier que Honda conservait un avantage en maniabilité. À quel point cette course a-t-elle été physique pour vous ?

« Non, elle n’a pas été physique, mais je n’ai pas pu faire quelque chose de mieux. C’est différent. Je n’ai pas rencontré de problème à cause de ma condition physique, mais avec notre moto, nous ne sommes pas en mesure de nous battre en quelques mètres. Nous ne pouvons pas être un peu longs, puis revenir très rapidement, relever la moto et bien accélérer. Donc, à cause du tracé du circuit, c’est la raison pour laquelle je n’ai pas pu vraiment me battre jusqu’à la fin ».

Vous avez dit que vous aviez trouvé quelque chose durant la course qui pourrait vous aider pour le futur. Pouvez-vous nous en dire plus ?

« Cela concerne nos détails. Ce n’est pas l’endroit pour parler de cela, mais quand vous battez pendant toute la course, lors de celle-ci contre Marc, vous pouvez comprendre et analyser beaucoup de choses que l’on ne voit normalement pas à la télévision. Mais quand vous êtes là, vous pouvez comprendre là où il est meilleur, là où il est moins bien, est-ce qu’il a de l’adhérence, comment il utilise des pneus, l’électronique, et un tas de choses. L’essentiel est d’apprendre quelque chose, et de petites choses méritent suffisamment notre attention ».

Avez-vous été plus agressif dans cette course qu’auparavant ?

« Pas vraiment. Je suis agressif quand je dois être agressif, ou quand je peux être agressif, ou quand je dois le faire parce que je n’ai pas d’autres cartes à jouer. Pas pour une raison importante. Je l’ai déjà dit aux médias avant le week-end : je savais que Marc voulait gagner cette course, c’est l’un de ses circuits favoris, et il voulait vraiment gagner ici. C’est pourquoi je m’attendais à ce qui est arrivé : il voulait être à son maximum et prendre des risques, car il était en mesure de prendre des risques ».

Aragon était un des circuits où Ducati était plus faible et vous avez été très forts. Est-ce à dire que sur les autres circuits où vous étiez faibles, vous avez aussi être plus forts et que cela va avoir une influence pour le championnat ?

« Concernant le championnat, je ne pense pas. Mais à coup sûr, Phillip Island est le pire des circuits pour notre moto, et ce sera un week-end vraiment intéressant. Cette année, je pense que nous pouvons vraiment être compétitifs là-bas. Je ne pense pas que ce sera comme sur d’autres circuits, mais je pense que ce qui s’est passé ce week-end est très important. Plus qu’à Misano ! À Misano, c’était très important, mais ici encore davantage, car cela confirme notre progression. Cette progression est une réalité, et elle est encore plus importante pour le futur ».

Pensez-vous qu’il est quasiment impossible de rattraper vos 72 points sur Marc, et allez-vous prendre plus de risques dans les 5 courses à venir ?

« Non. Rattraper 72 points en 5 courses sur Marc est impossible ! Le seul moyen serait qu’il ne court pas. Et même comme ça, ce serait difficile (rires). Donc si nous voulons être réalistes, non. En course, tout peut arriver, donc cela reste ouvert car c’est mathématiquement possible, mais vous connaissez la situation ».

Grand Prix d’Aragon MotoGP Classement course :

Crédit photo et classement: MotoGP.com

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