MotoGP

Les couloirs du MotoGP bruissent des discussions sur une réforme technique majeure envisagée pour 2027, où la proposition de diminuer la cylindrée des moteurs suscite autant d’intérêt que de controverse. Cette réduction ferait passer les moteurs actuels de 1 000cc à 850cc afin de réduire la puissance et les vitesses maximales atteintes par les motos. L’objectif est ainsi de limiter les risques liés aux vitesses de pointe extrêmes. Sur cette base, d’autres restrictions sont aussi à l’étude …

C’est le cas de la limitation de l’aérodynamique avec au moins des restrictions sur la taille des ailerons comme l’interdiction potentielle des dispositifs « holeshot device ». Il s’agit ici de réduire l’appui aérodynamique pour plus de stabilité et de contrôle pour les pilotes dans une idée plus générale de retirer certaines technologies avancées qui influencent trop le pilotage.

Cette diminution de la complexité des motos pour plus de sécurité redonnerait en théorie plus de contrôle et de responsabilité aux pilotes. En résumé, les principaux objectifs de sécurité sont de réduire les vitesses maximales, de simplifier la technologie pour donner plus de contrôle aux pilotes, et de limiter les effets de l’aérodynamique.

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Le MotoGP semble oublier l’expérience de 2008 pourtant édifiante

Certes, mais le cœur de ces débats est cette réduction de la cylindrée des motos à 850 cc. Une idée qui, bien que non inédite, est vivement discutée. Car il y a eu un précédent, en 2008, où la cylindrée fut ramenée de 990 à 800 cc. Une disposition qui avait paradoxalement abouti à une augmentation de la vitesse dans les virages, malgré une puissance moteur réduite à environ 220 ch. Cette expérience a montré que réduire la cylindrée ne permettait pas de contrôler efficacement la vitesse des machines.

L’alternative, selon certains, réside dans la modulation de l’adhérence des pneumatiques. Moins d’adhérence pourrait théoriquement ralentir les motos, mais aussi augmenter le risque de chute. Pourtant, le risque d’accident est inhérent à la course, indépendamment de l’adhérence des pneus. Les pilotes chercheront toujours à exploiter pleinement le potentiel de leurs montures, ajustant leur conduite à la limite de l’adhérence disponible.

Dans ce contexte, Speedweek rappelle que le Championnat britannique de Superbike (BSB) propose une expérimentation pour 2024. En plus d’interdire les aides électroniques à la conduite pour améliorer la sécurité, le BSB a décidé d’éliminer de son allocation les pneus SCX ultra-souples de Pirelli, favorisant des gommes plus durables, moins propices à battre des records mais plus sûres en cas de défaillance.

Stuart Higgs, responsable du BSB, justifie cette décision en soulignant l’importance de la sécurité et la pertinence des choix de pneumatiques pour atteindre cet objectif. « Nous n’avons plus besoin de battre des records du tour », explique-t-il, critiquant l’usage de pneus optimisés pour de courtes distances. Cette approche invite à une réflexion globale sur les orientations futures du MotoGP.

La sécurité des conducteurs doit primer. Il est important de jeter un véritable regard sur les scénarios de l’automne. La vitesse dans les virages est particulièrement critique