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En Grands-Prix, les français ne manquent pas. Pourquoi ne pas essayer de dresser un classement des dix plus grands de l’histoire, en essayant d’argumenter la place de chacun et rendre hommage à tout le monde ? Voici la quatrième et dernière partie du top 10.

Concernant les critères de sélection et les mentions honorables, tout a été présenté lors du premier volet.


N°3 : Johann Zarco (1990-)

Nous arrivons sur le podium. C’est Johann Zarco qui ouvre le bal grâce à ses deux titres de champion du monde en Moto2, glanés en 2015 et 2016. Cet exploit, à lui seul, lui assure une bonne place dans le top 5. Mais le caractère impressionnant dont il fait preuve depuis son arrivée en MotoGP lui fait franchir ce cap.

Alors oui, il y a ce fameux épisode KTM. Un échec certes, qui compte dans un classement comme celui-ci mais qui offre une possibilité de prouver son mental par la suite. Zarco possède ce « panache à la française », cette niaque caractéristique et ce talent brut qui ne demande qu’à être perfectionné. 

Oui, Johann Zarco est encore capable de prouesses. Brno en est le parfait exemple… Photo : Michelin Motorsport.


Même ses nombreux détracteurs ne peuvent rester insensible à ce style, cette abnégation prouvée récemment encore en République Tchèque. De plus, à l’image d’Olivier Jacque ou de Jean-Philippe Ruggia, il est lié à une épopée française (en l’occurrence Tech3) et ceci compte lorsque l’on parle de grands pilotes français. Zarco chez Poncharal, c’était magnifique. La connexion était parfaite et nous rendait fiers.

Deux titres, des podiums, des pole… Il ne manque qu’une victoire pour faire partie des – très – grands. Mais ne sous-estimons pas un caractère comme celui-ci, d’autant plus que sa carrière est loin d’être terminée. Son classement peut donc lui aussi encore évoluer.


N°2 : Fabio Quartararo (1999-)

Oui, Fabio est déjà tout là-haut. Non, Fabio n’est pas encore le n°1. Du haut de ses vingt ans, il bataille dans une lutte pour le titre ; ce qu’aucun français n’a été en mesure de faire en catégorie reine pour le moment. Ses pole, puis ses deux victoires à Jerez lui confèrent un palmarès déjà très fourni, meilleur que tous les autres de ce classement d’un certain point de vue.

Il est peut-être le seul à pouvoir faire face à Márquez depuis deux ans et son mental d’acier, qui lui permit de revenir d’une première période compliquée, ne le lâchera pas. D’accord, Fabio est impulsif et doit se calmer pour espérer jouer le titre. Mais il ne faut pas oublier l’âge : En termes de précocité, c’est de l’ordre de son rival espagnol.

Maintenant, que faudrait-il pour passer n°1 ? Beaucoup de choses. Bien qu’un titre mondial MotoGP scellerait le débat à jamais, une épopée avec une équipe française serait idéale. Il est encore difficile d’appréhender l’âge d’« El Diablo », mais nous devons garder à l’esprit que ce n’est que le début et que tout arrive vite en Grands Prix.


N°1 : Christian Sarron (1955-)

 

Sur une Yamaha, évidemment. Photo : Yamaha Community.


La légende. Tout simplement n°1.. Excepté la couronne mondiale, l’auvergnat coche toutes les cases. Tout d’abord l’ère dans laquelle il évoluait. Au milieu des années 1980, au moins cinq pilotes légendaires pouvaient jouer la victoire chaque weekend et Christian faisait partie du groupe.

Cette troisième place au général en 1989 devant Kevin Schwantz est le high light statistique du natif de Riom. De surcroît, ajoutez l’épopée Sonauto–Yamaha, ère dorée dans l’histoire des Grands Prix motos et vous obtenez le plus grand pilote français de l’histoire. N’oublions pas non plus qu’il est lui aussi champion du monde 250cc en 1984.

Un comportement exemplaire, une éthique de travail à toute épreuve et une philosophie de la course rare. Ceci caractérise parfaitement M. Sarron, qui trône (pour le moment) à la première place de ce classement.

C’est ainsi que s’achève ce top 10 en quatre parties. De Ruggia à Sarron en passant par Zarco, tous ont marqué à leur manière le sport moto en France. Un grand respect à tous ceux qui ont pris le départ d’une course, peu importe la catégorie et l’époque. Se mettre physiquement en danger pour sa passion est une immense marque de courage et nous félicitons tous nos « frenchies » sans même regarder les chiffres.

 

Photo de couverture : Michelin Motorsport.